lundi 27 mai 2019

APRÈS LE COUP DE MASSUE DES EUROPÉENNES, LES INSOUMIS TENTENT D'ANALYSER LEUR DÉFAITE

"La structure gazeuse montre ses limites. On n'a aucun endroit pour parler", déplore  un ancien de la maison Mélenchon, pointant du doigt la structure atypique du mouvement. (Lu ici)

La capacité à synthétiser de façon imagée une pensée complexe est très précieuse surtout si elle est contre-intuitive, car alors elle stoppe la lecture passive et force la pensée à travailler. Car pour évoquer le style rhétorique de Jean-Luc Mélenchon la « structure gazeuse » ne viendrait pas spontanément à l’esprit – et pas plus pour évoquer des discours de haine baveuse.
Mais voilà : une pensée construite, comme n’importe qu’elle idéologie doit avoir un pivot, une racine qui la fixe à une origine profonde à partir de la quelle elle va croitre. Dans la « structure gazeuse » aucun centre, aucune organisation, pas de haut ni de bas, tout bouge en permanence, rien, aucune boussole pour se repérer.
On croyait pourtant que cela n’empêchait pas les mouvements politiques de prospérer : les émotions populaires sont ondoyantes, un jour ici, un autre là. Oui, mais à ce jeu on peut perdre aussi bien que gagner. Voyez les émotions larmoyantes et/ou furieuses suscitées par les gilets jaunes. « On en a fait des tonnes avec les gilets jaunes » concède un transfuge du parti des Insoumis. Oui, mais : les gilets jaunes qui ont voté sont allés le faire chez le RN. Allez savoir pourquoi ? Clémentine Autain met en cause le caractère clivant de Jean-Luc Mélenchon : « Trop de haine » dit-elle. Et Bardella ? Il a fait de la câlinothérapie peut-être ? 

Mais alors ? Ne seraient-ce pas ceux qui promettent des résultats immédiats et sans risques qui l’emportent ? Ceux qui, au lieu de prêcher le Grand soir promettent de prendre la clef de Bercy et de vider les caisses dans l’escarcelle des pauvres français.

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