"Nos familles avaient de gros moyens, on a peut-être été mal habitués mais on a bien vécu", plaide-t-il. Après un quart de tour sur sa droite vers le procureur, il s'adresse à ce dernier avec un petit air compatissant : "Je suis désolé pour l'administration fiscale qui ne comprend pas que l'on puisse dépenser plus que ce que l'on a gagné."
Son propre avocat l'a arrêté, juste après une question sur ses éventuels regrets. "Celui d'être devant vous. J'aurais préféré qu'on aille boire un café", a-t-il répondu. Lu ici.
Patrick Balkany ose tout, et il lui est beaucoup pardonné… Car l’opinion publique n’enfile pas du tout un gilet jaune quand elle entend les rodomontades du maire de Levallois-Perret ! Imaginez un seul petit instant Emmanuel Macron tenant de pareils propos ! Les hurlements hostiles contre son cynisme, son mépris des petites gens qui ne risquent pas de dépenser plus qu’ils ne gagnent, et qui n’ont sûrement pas des billets de 500 € dans le tiroir de la commode – pas même un pauvre petit billet de 5 €
Dès qu’il s’agit de monsieur Balkany, le public est attentif, un peu comme on l’est au spectacle et qu’on a payé sa place pour rire un peu. Au point que si quelqu’un écrivait « Je connais son médecin, celui qui a déjà visité ses parties intimes : il le confirme, monsieur Balkany a les c… en or ! » il aurait les rieurs pour lui et peut-être certains le croiraient pour de bon. On dira que le personnage « haut en couleurs » et fort avenant force la sympathie ; que sa réputation de riche qui n’a pas des oursins dans les poches quand un de ses administrés a une difficulté passagère avec son compte en banque, le rend particulièrement proche des levalloisien et des levalloisiennes ; et que c’est pour cela qu’ils l’ont régulièrement réélu, malgré toute une batterie de casseroles attachée à ses basque – et qu’ils sont prêts à le refaire en 2020 si d’ici là les juges ne l’ont pas déclarés inéligibles.
Mais peut-être aussi que tous ces gens en côtoyant monsieur Balkany se sont dit, dans leur fors intérieur : « Ah ! Si seulement j’étai riche comme lui, je ferais la même chose. Je n’irais pas déclarer mon argent au fisc. Ça, c’est bien sûr ! »
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