Vendredi 31 mai : Journée mondiale sans tabac.
Si on cherche une maladie respiratoire fréquente mais peu connue en dépit des dégâts considérables dont elle est responsable, la réponse s’écrit en quatre lettres: BPCO. La broncho-pneumopathie chronique obstructive est en effet «responsable de 17.500 décès en France chaque année, de 120.000 personnes sous oxygène et d’un coût pour la collectivité estimé à 3,5 milliards d’euros par an», explique au Figaro le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue à La Rochelle et président de l’Association BPCO. Lu ici
Alors, les fumeurs – vous vous souciez de vos poumons ? Non, bien sûr, sans quoi ce n’est qu’avec peur et tremblement que vous vous risqueriez à en griller une !
En réalité la lutte contre la dépendance tabagique ne s’embarrasse pas d’information : vous apprendre ce qu’est la BPCO ne lui importe guère. Pour elle il faut des images fortes, frappantes, angoissantes, terrifiantes.
Voilà à quoi ont aboutis des siècles de progrès scientifique, de développement des techniques de diffusion, de démocratisation des politiques de santé publiques, etc.
--> On voulait croire qu’avec tous ces progrès les mentalités allaient évoluer, les intelligences dominer, les émotions primaires basculer dans un passé irrémédiablement dépassé. Les angoisses de l’homme primitif devant un monde inconnu, sa crédulité en face des représentations mettant ses émotions en feu – oui : tout cela devait être prochainement et irréversiblement caduque, ridicule, « ringardisé » ?
Hé bien non ! Je note d’ailleurs que si l’évolution des espèces sélectionne les facultés en fonction de leur valeur dans la lutte pour la vie, alors les émotions, pourtant si primitives dans notre espèce ont encore de beaux jours devant elles.
Comprenez que lorsque tous les fumeurs auront disparus, détruits par leur vice et par la BPCO, les vertueux non-fumeurs risquent encore d’obéir plus à leur système limbique qu’à leur cortex frontal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire