Surnommé le « fantôme », le
chef de Daech se terrerait actuellement dans le désert syrien.
Son fils Houdhayfah al-Badri
a été tué en juillet 2018, fauché dans la grotte où il se cachait par trois
missiles russes téléguidés. (Lu ici)
L’imagination est reine lors
de la lecture de ces actualités. Ainsi de ces missiles qui s’invitent dans une
grotte, entrant furtivement pour faire exploser les occupants, comme si une
intelligence les pilotait en permanence depuis leur départ. Ou bien comme si un
dispositif genre chien de chasse était installé à bord : on lui donne à
flairer une photo de la grotte, on lui dit « Cherche ! » et
voilà.
Pourquoi un tel intérêt
devant cette fiction ? Peut-être parce qu’on est en présence de la guerre
nouvelle, celle où les soldats seront remplacés par des robots tueurs. Et
encore n’en est-on qu’au début, puisque ces machines une fois programmées n’ont
plus qu’à exécuter l’ordre, comme un commando missionné pour cet objectif.
Car
lorsque l’IA sera pleinement développée sur les champs de bataille, ce sont les
objectifs eux-mêmes qui seront choisis par les machines. Savoir par exemple non
pas seulement comment faire pour tuer le
fils d’Al-Baghdadi, mais d’abord s’il
faut le tuer.
Bien sûr on laissera cette
responsabilité aux machines seulement dans le cadre des guerres, là où la
question morale est systématiquement écartée. Mais qui nous garanti que ça ne
sera pas ensuite étendu à d’autres contextes ? On se rappelle les
assassinats de physiciens iraniens responsables du programme nucléaire de leur
pays : n’aurons-nous pas un jour des robots qui tueront sans aucun état
d’âme, parce qu’ils n’ont pas d’âme ?
Sur ce passionnant sujet,
lire cet article.
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