mercredi 8 mai 2019

CRASH À MOSCOU : DES ERREURS HUMAINES À L'ORIGINE DU DRAME

L'aéroport de Cheremetievo a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une enquête après la diffusion d'une vidéo dans laquelle des employés sont entendus en train de rire alors qu'ils regardent le crash sur des écrans de contrôle. Ils "seront punis de la façon la plus sévère possible" selon Cheremetievo, qui affirme qu'il ne s'agit pas d'employés de l'aéroport ou d'Aeroflot. (lire)



Rire en visionnant (en direct) de telles images : comment comprendre une telle réaction ? Même quand la vidéo montre des passagers quittant l’avion sur le toboggan de l’avant, on imagine en même temps tous ceux qui sont coincés à l’arrière entrain de brûler vifs. 
Rire ? Rire en disant : « Voilà le barbecue de midi ! » ? Ou alors : « Mazette ! C'est un charter pour l’enfer, ça ! » ? Fallait-ils beaucoup d’imagination pour être terrifié par les hurlements et les corps carbonisés qu’on doit forcément se représenter dans l’instant même où on voit ça ?
Hé bien je n’en sais rien – pas plus que vous sans doute. Reste le fait et il est incontournable : il y a des gens qui sont pris par une idée, une représentation qui dure un moment de trop, par exemple en voyant l’avion rebondir sur la piste avant de s’embraser, peut-être a-t-on alors rigolé devant le maladresse du pilote ; peut-être quelqu’un a-t-il demandé : « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? ». Et que du coup personne ne s’est alors rendu compte de ce qui se passait réellement ?
Attention ! Je n’excuse pas : j’explique. Car cette absence d’empathie avec l’évènement, venant de professionnels de l’aéroport, c’est proprement stupéfiant. C’est peut-être là la limite de l’explication, justement.

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