Le parmesan risque de refroidir encore un plus les relations entre la France et l’Italie, déjà tendues depuis plusieurs mois. Selon la presse de la péninsule, le géant français Lactalis serait intéressé par un éventuel rachat du groupe Nuova Castelli, l’un des principaux exportateurs du Parmigiano Reggiano et qui compte aussi dans son escarcelle des marques de gorgonzola et de mozzarella. (Lu ici)
L’Italie scandalisée par la vente de Nuova Castelli à la France ? C’est quoi cette histoire ? Comme si on ne savait pas que ce groupe était depuis 2014 détenu à 80% par… Charterhouse un fonds britannique ! Si l’Italie veut racheter le groupe fromager au passage, qu’elle le fasse, et puis n’en parlons plus !
Quoique… Rappelons-nous l’histoire des chantiers de l’Atlantique rachetés par le groupe italien Fincantieri (lire ici) : le fleuron de l’industrie navale française qui passe sous pavillon italien, c’est ça le problème ? Ou alors c’est une affaire de position dominante dans la concurrence des chantiers navals ? Ça avait fait scandale et les allemands s’en étaient mêlés histoire de montrer que eux aussi ils savaient construire des jolis bateaux.
Peut-être, mais avouez que la concurrence dans les fromages a une autre portée. Car il s’agit de savoir si les fabricants de camemberts, maroilles et autres roqueforts seront aussi capables de fabriquer du parmesan-gorgonzola-mozarella ? C’est là que le bât blesse, car l’attachement du produit au terroir est le fondement de la gastronomie, chose en la quelle les italiens croient – comme nous d’ailleurs.
Oui, nous sommes d’accord avec nos voisins transalpins : « Délocalisez tant que vous voudrez les chantiers de bateaux. Mais laissez-nous nos fromages ! »
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