Jusqu'au 24 mai, la Fnac et Darty ouvrent leur Appartement du futur à Paris qui met en scène la plupart des objets connectés du moment dédiés à la maison
« Face au miroir connecté de la salle de bains du futur, on peut découvrir son agenda du jour, lancer une vidéo ou une radio, demander à Google Assistant (décidément présent partout) de vous rappeler un fait important de la journée.
Mais on peut aussi scanner son rouge à lèvres, un tuto vidéo se lancera pour assortir au mieux le maquillage de vos yeux à la couleur choisie. Fascinant ? Oui. Inquiétant, aussi ». (Lu ici)
Inquiétant, oui parce qu’on n’a ici affaire qu’à un exemple parmi beaucoup d’autres des applications qui prennent en charge les décisions qui, au quotidien, accompagnent le tenue d’une maison pourtant bien ordinaire. Devant le miroir de la salle de bain, le fantastique qui faisait rêver nos ancêtres et qui consistait à demander : « Miroir, dis-moi qui est la plus belle ? » n'est plus ; car voici ce qu'on demande à présent : « Miroir dis-moi si mon rouge à lèvre est bien accordé à la couleur de mes yeux ? » Ou – pire encore : « Miroir, rappelle-moi si j’ai une lessive à faire tourner aujourd’hui ? Et s’il reste du linge à repasser dans la corbeille ? »
Vivons-nous donc dans un monde sans merveilleux ? Où la puissance de rêver a disparu au profit de la gestion des yaourts dans le frigo ? Où les merveilleuses machines qu’on nous invente n’ont pour but que de nous entretenir de la banalité du quotidien ?
Sans doute… Mais, pas tout à fait, car voyez le cas des jeux sur écrans : les personnages les plus fantastiques deviennent réels tant leur présence sur nos consoles est non seulement constante mais encore partagée par nos amis et relations.
Le fantastique est donc toujours bien présent, mais c’est son contenu qui a changé : aujourd’hui quand une actrice meurt d’un cancer, c’est d’abord à son personnage qu’on pense : est-ce que c’est bien Peggy Lipton qui vient de mourir ? Ne serait-ce pas plutôt Norma Jennings (de la série Twin Peaks) ?
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