Seulement la moitié des enseignants français formés à la gestion du comportement
Ils sont seulement 55 % à déclarer avoir été formés à la gestion des comportements des élèves, contre 72 % pour leurs collègues des pays de l’OCDE. Et ils ne sont que 22 % à se dire « bien préparés » dans ce domaine (comparé à une moyenne de 53 % pour leurs collègues étrangers).
Le rapport de l’OCDE souligne également les écarts de temps d’enseignement entre les collèges à forte concentration d’élèves de milieux défavorisés et les établissements les plus favorisés, en France : 7,5 jours sur une année scolaire, qui correspondent au temps consacré au retour au calme. (Lu ici)
Ce rapport enfonce une porte ouverte – et même plusieurs. A savoir que les enseignants que nous côtoyons – français donc – sont largement victimes de l’attitude des élèves qui, lorsqu’ils ne les chahutent pas, se désintéressent de leur enseignement. Ensuite (autre enfoncement de porte ouverte) que l’énergie dépensée à maintenir la cohésion du groupe-classe est prélevée sur la capacité de travail qu’on est supposé y effectuer. J’ai connu des collègues qui, entre le moment où ils obtenaient que leurs élèves soient disposés au travail et le moment où ces derniers claquaient bruyamment leurs classeurs pour signaler que c’était la fin de l’heure, il s’écoulait au maximum 45 minutes.
Néanmoins il est bon qu’un tel rapport estampillé du sérieux d’un pareil organisme soit divulgué ; il est aussi essentiel de faire savoir qu’ailleurs ça va mieux, donc qu’il y a quelque chose à faire ?
Parce que, voyez-vous, quand on est sur le terrain on a vraiment l’impression que rien de rien, il n’y a vraiment rien à faire - saut à muter pour un établissement mieux coté.
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