« Les abus sexuels de prêtres sur des religieuses naissent d’une relation au départ spirituelle », déclare Jean-Guilhem Xerri, le psychanalyste qui est à l'écoute les religieuses victimes d’abus sexuels de la part d’hommes d’Eglise
« Ainsi, en s’identifiant lui-même à Dieu, l’abuseur essaie d’instrumentaliser le désir de Dieu d’une religieuse au profit de sa propre jouissance : « Je veux essayer de te manifester la façon dont Dieu t’aime ». Pour lui, il s’agit d’aliéner sa victime dans son propre fantasme. Enfin, c’est travestir le désir de Dieu lui-même qui, dans une perspective chrétienne, consiste à faire de nous des vivants, libres d’une quelconque emprise. » (Lu ici)
« Dieu veut te montrer son amour en te donnant un bon coup de b* et Il m’a choisi pour le représenter. » Si vous avez lu cette phrase sans tomber de votre chaise ou sans vous étrangler de fureur, alors c’est que vous avez mal lu : recommencez.
La profanation de ce qu’il y a de plus sacré, la dénaturation du spirituel, l’abus de l’autorité du prêtre, le mépris pour la dignité de la personne : tout y est pour écœurer l’homme de bonne foi tant est grande la négation de toutes les valeurs de l’humanité. Quand bien même vous seriez athée et matérialiste, vous ne pourriez manquer d’être choqué pas ces insultes à la pureté du sentiment religieux, ni imaginer pire profanation de la divinité.
Car, voilà : même si nous oublions la terrible blessure dont ces femmes ont été victimes, on doit admettre qu’il a été commis un terrible sacrilège en rabaissant l’amour spirituel de Dieu pour ses créatures à un niveau charnel où il se trouve profané, ce qui revient à perpétrer l’acte le plus impie qui soit.
On m’objectera peut-être que les religions n’ont pas toujours été incompatibles avec des rapports sexuels entre les Dieux et les créatures : ainsi Zeus dont les femmes de la Grèce antique ont eu à subir l’insatiable libido – alors, pourquoi pas le Dieu des chrétiens ?
- Oui, en effet. Mais alors que l’on cesse de nous casser les oreilles avec la sainteté de l’abstinence, et qu’on nous dise : « Faites comme le Seigneur : baisez à c* rabattues ! »
… Mais vous savez bien qu’on en a brûlé pour beaucoup moins que ça.
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