lundi 3 juin 2019

A BAGDAD, LES DEUX JIHADISTES FRANÇAIS CONDAMNÉS À MORT N'ONT EU QUE QUELQUES MINUTES POUR S'EXPLIQUER

Les audiences ont duré moins d'une heure, dimanche 2 juin à Bagdad, pour les deux jihadistes français qui ont comparu devant une chambre spéciale de la Cour pénale centrale d'Irak. Fodil Tahar Aouidate, 32 ans, et Vianney Ouraghi, 28 ans, n'ont eu que quelques minutes pour s'expliquer, en présence d'un représentant de l'ambassade de France dans la salle. Ils ont été condamnés à mort pour appartenance au groupe Etat islamique (Lu ici)
Le chef de la diplomatie française a affirmé que les droits de la défense étaient parfaitement respectés et souligné que les accusés bénéficiaient de l'assistance consulaire de la France. "Les audiences sont publiques, les procès sont conduits par un magistrat du siège, assisté de deux assesseurs. Le réquisitoire est conduit par un procureur. Un greffier consigne en direct l'intégralité des débats. L'avocat est présent et s'il y a un problème de traduction, l'ambassade elle-même fournit les interprètes", a-t-il détaillé.

Devant cette énumération, est-il nécessaire d’ajouter quelque chose ? De toute manière, il suffisait de connaitre le chef d’inculpation et la peine encourue pour savoir que ces procès sont joués d’avance, puisque la seule question est finalement « Est-ce que l’accusé a fait ou non partie de l’armée de Daesh ? » On voit bien que le malheureux qui a clamé qu’il ne combattait pas mais qu’il était employé aux cuisines n’a pas été écouté. Ou plutôt, si. L’accusation a produit des témoignages et des aveux prouvant qu’au contraire il avait bien combattu aux coté dés djihadistes. Pourquoi un tel luxe d’enquête et de preuves ? Peut-être parce qu’il s’agit d’un étranger ? Mais en réalité, tout comme l’agneau de La Fontaine est dévoré par le loup après un procès on ne peut plus expéditif, ces hommes devraient être prochainement pendus.
A moins que… On me dit que jusqu’ici en Irak pas un seul des étrangers condamnés à mort pour de tels motifs n’a été exécuté et que leur vie serait l’objet de négociations avec les autorités irakiennes, qui pourraient les échanger contre des soutiens diplomatiques ou des armes. 
Le troc ne serait-il pas l’une des plus anciennes pratiques de l’espèce humaine ?

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