jeudi 27 juin 2019

LE MYSTÈRE DU MÉTHANE DE MARS CONTINUE

"Le mystère du méthane de Mars continue" a titré un centre de la Nasa dans un communiqué annonçant que le pic de méthane repéré par son rover Curiosity la semaine dernière avait disparu.
La Nasa appelle cela un "panache" de méthane, le New York Times un "rot", mais sur Twitter, plusieurs utilisateurs suggéraient une analogie plus appropriée: des flatuosités ou, en langage familier, un pet. (Lu ici)

Laissons tomber le rôle du méthane en particulier sur Mars, et intéressons-nous à la formulation : panacherotpet ; le quel de ces trois mots vous choque le plus ? Le troisième ? Oui, je le suppose, puisque l’auteur de l’article a eu recours pour l’évoquer à un terme alambiqué et disons-le, précieux : « flatuosité » (1), tant l’usage d’un euphémisme paraît indispensable pour rendre supportable des réalités repoussantes.
Car voilà : dans la réalité, si le rot est vulgaire il ne l’est pas partout et dans certains pays il est de bon ton de roter à table pour signifier qu’on a très bien mangé. En revanche, si le pet est chez nous tolérable, voire même amusant, ce n’est jamais que l’expression d’un manque de savoir-vivre que d’infliger des odeurs nauséabondes issues des fèces (2).
Rappelez-vous Rabelais qui disait : « Si le signes vous faschent, ô combien vous fascheront les choses signifiées » ; hé bien la réciproque de cette sentence vaut également : la chose est répugnante, alors en parler l’est également. Et même lorsque ce dont on parle n’en a que le fumet, les mots qui servent à l’évoquer ne doivent pas être prononcés. 
Un de nos astronaute qui a volé sur plusieurs engins américains et russe disait que chacune de ces Stations avait son odeurs particulière faite de plusieurs composant impliquant aussi les odeurs humaines dont font partie « les gaz intestinaux » - dit tel quel. Hé oui ! Vous imaginez que les cosmonautes vivant confinés pendant 3 mois vont se retenir par respect pour leurs compagnons ?
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(1) Moi, j’aurais dit « flatulences », mais c’était un peu moins précieux.
(2) Non, pas des « fesses », mais des fèces, autrement dit des excréments. 

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