samedi 13 mars 2021

Faites le plein de libido sans plomb – Chronique du 14 mars

Bonjour-bonjour

 

Chers amis, ce matin vous vous réveillez un peu plus dynamique que d’habitude, n’est-ce pas ? Inutile de vous interroger : ce n’est pas seulement qu’on soit dimanche, jour du Seigneur, mais aussi parce que nous sommes à une semaine du printemps !

- À une semaine du printemps ? Et alors, qu’est-ce que ça fait ?

- Ça fait que ta libido commence à se réveiller et à titiller tes terminaisons nerveuses – et tes neurones aussi bien entendu aussi.

- Bouffff… Tout ça c’est pipeau et compagnie. Ton truc c’est juste pour étaler ta culture et rien de plus. Si je me réveille un peu plus énergique que d’habitude c’est à l’idée d’aller faire un jogging avec les potes et qu’après on se tapera le gueuleton meuh-meuh que Ginette nous a préparé. Et ça, ça m’excite pas mal.

- Ne te moque pas de la culture, elle peut nous apporter beaucoup. Ainsi quand je dis que ta libido se réveille, je ne fais qu’observer que le printemps, c’est la saison des amours. Tu es d’accord n’est-ce pas ? 

- Bien entendu, Monsieur l’enfonceur de portes ouvertes !

- Hé bien quand tu aimes, tout te parait plus tentant, plus facile, parce que tu es plus heureux. Ta libido qui se développe déborde de partout et fournit de l’énergie pour plein d’autres choses, comme de faire ton jogging par exemple. C’est elle le carburant de la vie ! D’ailleurs c’est bien cela que le monde animal nous révèle : quand les animaux hibernateurs se réveillent au printemps, vont-ils se restaurer après un hiver de jeûne ? Pas du tout ! Ils vont d’abord se reproduire.

- Mais dis-donc, alors il suffit de filer un aphrodisiaque aux travailleurs qui partent pour la mine et vas-y que je te fais péter les compteurs de performance. Dire que Staline n’avait pas pensé à ça !

- Non ça ne marche pas quand la libido est plombée par la contrainte. Si ta pulsion s’investit dans une activité c’est qu’elle y a trouvé un domaine symbolique qu’elle reconnait comme signifiant son désir.

- Ah, c’est donc ça… Quand je mange le mironton de Ginette, je pense en réalité déjà à la sieste crapuleuse qui va suivre ?

- C’est un peu fruste, mais pourquoi pas ? L’essentiel c’est que tant qu’il y a de la pulsion il y a du besoin d’extériorisation. C’est quand ça ne s’écoule plus et que ça fermente qu’on s’empoisonne en frustrations, angoisses et perversions. 

- Voilà pourquoi le confinement qui bloque tous nos loisirs dès qu’on s’arrête de travailler nous pourrit la vie.

- Oui, notre carburant est alors plombé.

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