dimanche 28 mars 2021

Les blancs ? Tous coupables ! – Chronique du 29 mars

Bonjour-bonjour

 

Suite aux réunions racialisées auxquelles assistent les gens de couleurs réunis en tant que présumés descendants d’esclaves et dont étaient exclus les blancs, la polémique connait un nouveau rebondissement avec la réaction d’Audrey Pulvar, adjointe de la maire de Paris qui a déclaré : « S’il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n’est pas question de la ou le jeter dehors. En revanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectateur ou spectatrice silencieux ». (Lu ici)

On la remercie de sa modération, et on en profite pour se demander : mais enfin, qu’est-ce qui est en jeu dans cette posture ? Et pourquoi est-elle si courante, au point qu’on se rappelle à cette occasion les meetings MLF des années 70 interdites aux hommes ?

C’est bien simple : les descendants d’esclaves sont supposés porter tout le malheur dont leurs aïeux ont été victimes dans les champs de coton ou de canne à sucre, tandis que la culpabilité de la barbarie de leurs maitres est collectivement portée par les blancs, supposés être leurs descendants.

Droit au but : comment appelle-t-on la faute dont la culpabilité se transmet héréditairement depuis les auteurs d’un crime jusqu’à leurs descendants – une faute qui se commet non en la réalisant mais par héritage ? Ça s’appelle le péché originel. Rien que ça.

A noter que du fait du recul de la foi religieuse, ce n’est plus Dieu qui est l’offensé, ce sont des hommes et des femmes courbés héréditairement sous la même férule que leurs ancêtres. Mais filons quand même la métaphore : les fidèles vont prier dans les églises pour demander à Dieu le pardon de leurs péchés – conséquence de la faute d’Adam. Alors, tandis que les « noirs » seront en meetings anti-colonialistes, que feront les blancs ?

- Rien, parce qu'une faute héréditaire est par définition impardonnable. Et quand bien même on pardonnerait, ça ne servirait à rien : une telle faute, ça repousse toujours !

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