lundi 29 mars 2021

On ira à la morgue en dansant ! – Chronique du 30 mars

Bonjour-bonjour

Allons-nous vers un débordement des services de réanimation tel qu’il va falloir choisir parmi les malades entre ceux qui seront pris en charge et ceux qu’on laissera mourir faute de place ?

- On ne parle que de ça depuis plusieurs jours et la rumeur enfle : les atermoiements du gouvernement qui a les yeux fixés sur le chiffre des vaccinés, oubliant du coup de vérifier celui des malades admis en réanimation, finit par angoisser.

Le refus du Président de reconfiner, et qui ne veut même plus entendre prononcer ce mot, obligeant les médecins à faire un « tri » (encore un horrible mot !), est pointé comme une irresponsabilité insoutenable : comment peut-on ainsi sacrifier des vies qu’on aurait pu sauver, non certes en admettant en réanimation des gens très vieux, mais en intervenant bien avant en cassant la courbe des contaminations par un confinement strict ?

Mais en réalité c’est depuis le début de cette épidémie qu’on voit les autorités politiques décider ainsi de notre vie ou de notre mort. La vérité, c’est que ce n’est pas seulement l’épidémie qui nous fait courir ce risque : l’arbitrage des responsables politiques qui s’effectue par un savant dosage entre des impératifs économiques, sociétaux, mais aussi politique, laisse délibérément de côté les morts qui vont découler de ces options.

 

- Trop scandaleux pour être vrai ? Soyons alors plus clair : il suffit d’écouter ce que les ministres et les médecins ont à nous dire ; ils sont en désaccord entre eux, mais ils ont au moins une priorité commune : assurer la fluidité des services de réanimation. Supposez qu’on ait, comme en Allemagne, des lits de réa en nombre bien supérieur à celui que nous possédons ; alors on laissera les gens et leurs virus circuler gaillardement, puisqu’on pourra hospitaliser tout ce beau monde après. Autrement dit, que vous ou votre aïeul risque la mort par contamination n’est pas essentiel pour décider des mesures à prendre ; ce qui compte, c'est la  capacité à absorber le flux des malades – et des morts si les morgues ou les cimetières risquent de déborder.

Mais le gouvernement a bien raison de laisser filer les chiffres de la maladie : si peu qu’il fasse pour la combattre, c’est encore trop ! Que réclament les contestataires, le poing levé, comme le groupe HK Saltimbank ?

 


La revendication c’est : Nous on veut continuer à danser encore, Voir nos pensées enlacer nos corps… (Lu ici)

écouter ici.

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