mardi 13 avril 2021

La liberté ou la mort ! – Chronique du 14 avril

Bonjour-bonjour

 

En octobre dernier, un e-débat initié par le CNB (1) portait sur la question suivante : « Allons-nous arrêter de vivre pour ne pas mourir ? » (lire ici). Il s’agissait alors de savoir si le couvre-feu et autres mesures de protection sanitaires étaient compatibles avec le respect des droits et libertés garantis aux citoyens par la constitution républicaine. 

On n’entend plus parler de ce débat aujourd’hui. Pourquoi a-t-il disparu ? Parce que le gouvernement ne porte pas de nouvelles atteintes aux libertés qui nous restent ? Ou bien parce qu’on voit ce que leur refus produit au Brésil ?

Je m’explique : depuis le début de l’épidémie certains ont refusé les mesures de confinements : les uns ont dit qu’il ne fallait pas paralyser l’économie pour protéger des vieux qui vont de toute façon rapidement mourir ; les autres – les plus jeunes – disant que la crainte de mourir ne saurait justifier la moindre privation de vie.

 

 

 

(Inspiré d’une citation d’André Brassard)

Mais d’une façon comme d’une autre en refusant les contraintes on a accepté la propagation du virus, et donc assumé la maladie et la mort de citoyens que des mesures de privation de liberté auraient pourtant suffi à protéger. C’est là que la référence au Brésil arrive : ce pays qui a délibérément laissé le virus se multiplier a favorisé l’apparition d’innombrables mutations au nombre desquelles des variants extrêmement contagieux et particulièrement dangereux – y compris pour les plus jeunes. Les services de réanimation brésiliens sont en effet débordés par des malades qui ont moins de 40 ans et qui représentent plus de 50% des cas.

Et c’est cela qui change tout – du moins qui réduit drastiquement les protestations contre les mesures de confinement. On est prêt à prendre tous les risques lorsque ce sont les autres qui sont exposés. Mais lorsqu’il s’agit de risquer soi-même la mort, on y va avec moins d’entrain.

Plutôt souffrir que mourir, / C'est la devise des hommes. – Telle est la philosophie du bûcheron de la fable.

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(1) CNB = Conseil National des Barreaux, institution qui représente l’ensemble des avocats de France

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