mardi 27 avril 2021

Speedy Joe – Chronique du 28 avril

Bonjour-bonjour

 

Quand un Président arrive au pouvoir, il a 3 mois pour faire à peu près tout ce qu’il lui plait : ce sont les mois de grâce. Certains l’utilisent pour se faire acclamer par les électeurs ; d’autres font passer en vitesse toutes les mesures, les plus fortes possibles, qu’ils ont concoctées durant la campagne électorale.

Comme vous l’avez deviné je veux parler de Joe Biden que Trump voulait renvoyer à l’hospice en le traitant de « Sleepy Joe ». Trump n’est pas un stratège sinon il saurait qu’il ne faut jamais sous-estimer son adversaire : Biden est en réalité  résolu dans la décision, ultra rapide dans la réalisation et voici son bilan économique trois mois après son élection :

- 1900 milliards de dollars pour renforcer la consommation

- 2250 milliards pour rénover les infrastructures américaines 

- 1000 à 1500 milliards de dollars, focalisés sur l'humain, l'enseignement par exemple. 

- Augmentation du taux marginal d'imposition des riches

- Doublement de la taxe sur les gains boursiers des riches.

Joe Biden met donc en surchauffe son économie pour l'équivalent d'un quart de son PIB.

En clair, est-il devenu anti-capitaliste ? On lira ici les conclusions de l’auteur de l’article cité. 

- Quant à moi et sans faire preuve de beaucoup d'originalité je me bornerai à dire, comme beaucoup de spécialistes (1), que ces mesures sont tout au contraire destinées à restaurer la compétitivité de la machine économique américaine sans laquelle les profits capitalistes n’existeraient plus. Car la réalité économique est que, sans producteurs pour produire, sans acheteurs pour acheter, sans paix sociale pour favoriser la prévisibilité du rendement des investissements, les capitaux fuient vers d’autres horizons et les profits fondent comme neige au soleil. Là où les riches deviennent de plus en plus riches, il faut que, dans le même temps, les pauvres deviennent un peu moins pauvres. Pas besoin de vertu morale pour guider l'action vers le bien, ni d’idéologie pour voir loin dans le futur : la connaissance des mécanismes économiques les plus simples et donc les plus réguliers suffit.

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(1) Au nombre des quels je citerai Thomas Piketty qui soutient que l’impôt est nécessaire pour le développement de l’économie, y compris en pays capitaliste.

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