samedi 26 octobre 2019

A LA RÉUNION : EMMANUEL MACRON PRIS À PARTI PAR UNE RÉUNIONNAISE QUI NE PEUT PLUS CHANGER SA CULOTTE.

"Je n'ai pas de travail, commence ainsi cette Réunionnaise très sérieusement. Je m'ennuie", ajoute-t-elle à l'attention d'Emmanuel Macron, avant que celui-ci ne lui demande si elle est au chômage. Après avoir répondu par l'affirmative, la femme en question continue : "Oui et je n'aime pas ça moi... je ne peux plus m'acheter mes petites culottes aussi !" lance-t-elle, au président de la République. "Mais qu'est-ce que je vais faire moi ? Les culottes ça s'use au fond", poursuit-elle, toujours avec beaucoup de sérieux. (Lire ici)

Je crois que le déplacement du Président dans les territoires d’outre-mer a été largement récompensé par les découvertes qu’il a pu y faire – comme de savoir que les dames réunionnaises tout comme celles de métropole désirent changer de culottes régulièrement, que leur lingerie tout comme la nôtre s’use, mais qu’à la différence de nos épouses celles de ce lointain territoire n’ont pas l’argent nécessaire pour s’en acheter – et on pourrait ironiser en prétendant qu’il s’agit de petites choses, que lorsque les femmes se sacrifient c’est plutôt pour leur progéniture et que c’est pour « acheter l’entrecôte, qui nourrira les chères têtes blondes » (sic) que ces mamans renoncent à se payer la culotte qui remplacera la leur dont le fond est percé. Mais nous ne le ferons pas, car c’est sérieux et pour mémoire, je rappellerai que le magasin Tatia construit sa renommée sur la lingerie à très bas prix dont il s’était fait la spécialité avant tous les autres magasins. Oui, pour nous aussi il fut une époque au tournant des années 50-60 où le prix des culottes était un indice de pouvoir d’achat. Si ce n’est plus le cas aujourd’hui, n’oublions pas que ça reste une marchandise de première nécessité, et que de toute façon ce n’est pas à nous d’en décider, mais aux femmes de la Réunion qui sont confrontées à la situation.
Déjà en 1762, dans le Contrat social, Rousseau écrivait que dans une démocratie le peuple était le seul compétent pour décider de l’action politique parce que lui seul avait la connaissance de ses besoins réels. Mais alors même aujourd’hui il n’est pas besoin de voyager aussi loin que Notre Président. L’an dernier, la fréquentation des ronds-points suffisait à savoir de quelles satisfactions le peuple était frustré.

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