L'inspection du travail d'Alsace évoque un rapport de 2015 sur le stress généré par l'isolement, notamment en cas d'accident. "Ces événements bien qu'exceptionnels ne sont pas improbables, écrit-elle, à ce titre ils doivent être anticipés en terme d'évaluation des risques professionnels".
Aujourd’hui la même inspection du travail, rappelant que la conduite des trains avec un seul agent à bord est bien source de stress lié à l’isolement, juge raisonnable de suspendre cette pratique en attendant qu’un second agent soit à bord. (Lire ici)
Voilà donc le stress devenu justification de l’usage du droit de retrait. Pourquoi pas en effet ? D’autant que ce stress est signe d’autre chose, comme d’un risque d’incapacité à faire face à une situation de danger imminent, voire même déjà accompli. Du coup, demandons-nous si cette décision ne devrait pas faire jurisprudence, non seulement au sein de la seule SNCF, mais aussi dans d’autres professions, comme celle des professeurs.
- Je sais bien que ce choix, dicté par une expérience professionnelle personnelle peut choquer ceux qui estiment que les profs sont des gens qui profitent d’une rente de situation, 18h de cours par semaine + je en sais combien de semaines de vacances, et qu’ils feraient mieux de se préparer à affronter la jeunesse plutôt que de se plaindre. Oui… N’empêche que le stress du prof au moment d’entrer en classe peut atteindre des sommets, surtout quand il s’agit de la 4èmeB, et que justement aujourd’hui, Kévin est venu à l’heure en classe. On ne peut pas décrire l’état affectif du prof, la « boule au ventre », la gorge sèche etc. Je dirai que la preuve de la qualité professionnelle tient alors dans ce que nulle violence à l’encontre de Kévin et de ses semblables n’est exercée alors par l’enseignant, qui intériorise son stress, ce qui explique que les hospitalisations pour dépression et autres troubles psychiatriques soient particulièrement élevé chez eux.
Le droit de retrait permettrait alors d'éviter d’en arriver à de telles extrémités et ne vaudrait-il pas mieux un ou deux jours à l’écart de sa classe plutôt que deux mois de congés en maison de repos ? A moins d’imposer à Kévin un devoir de retrait ?
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