jeudi 24 octobre 2019

SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON: LES FLORISSANTES ET DISCRÈTES ACTIVITÉS DU COMPAGNON DE LA MINISTRE ANNICK GIRARDIN

Jean-François Vigneau est le compagnon de la ministre des Outre-Mer, à Saint-Pierre-et-Miquelon. "C'est dans cette île léchée rugueusement par les ondes de l'Atlantique nord, à peu de distance des rivages canadiens, qu'Annick Girardin a établi son fief.
Trois appels d'offres publics ont été remportés entre 2013 et 2019 par Jean-François Vigneau. Cumulés, ces contrats représentent 2,5 millions d'euros, sans que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique ne soit informée."
Lui et Annick Girardin ne sont "ni mariés ni pacsés" et chacun a une "résidence principale et un foyer fiscal différent". Toutefois, la maison dont ils partagent la propriété à Saint-Pierre-et-Miquelon pourrait bien représenter "une proximité suffisante" pour un contrôle (voir ici)

Encore des conflits d’intérêts ? Encore des affaires mêlées à des positions de pouvoir ?
Oui, bien sûr… Mais je ne vois pas là de quoi nous surprendre. Car, que voulez-vous aller faire à Saint-Pierre-et-Miquelon, si ce n’est de la thune ? Relisons l’article de BFM : il s’agit « d’une île léchée rugueusement par les ondes de l'Atlantique nord, à peu de distance des rivages canadiens » : malgré la tournure poétique de la phrase, on comprend que c’est blizzard en hiver et pluie froide en été. De quoi déprimer et, tant qu’à faire d’être dans une île, rêver à Tahiti ou à Saint Barth’…
Voilà. Maintenant, s’il n’y a pas de honte à faire des affaires à Saint-Pierre-et-Miquelon, on peut quand même reconnaître qu'on en fait et se demander pourquoi ces deux-là ont pris tant de soin pour dissimuler leur proximité financière. Nous faire croire qu’ils partagent tout, y compris le même lit, mais que les affaires de l’un ne viennent pas aux oreilles de ministre de l’autre ; la quelle, voit défiler les appels d’offres sur son bureau de ministre sans même imaginer que ça pourrait intéresser son homme ? Auraient-ils alors dû dire : « Elle ou moi, doit abandonner son activité, pour ne jamais mettre ensemble le pouvoir politique et celui de l’entreprise » ?
Peut-être, mais je comprend combien ce choix est cornélien : mais après tout, on ne leur a rien promis, et surtout pas que la loi ne s’applique pas à leur cas. 

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