Le projet de 430 000 mètres carrés et 3,1 milliards d'euros est porté par Ceetrus, foncière du groupe Auchan, et le conglomérat chinois Wanda.
« Réponse aux nouveaux usages du temps libre, EuropaCity est un projet engagé à créer des cadres de vie inclusifs, durables et désirables, et à être utile à tous. » peut-on lire sur le site du projet.
Le collectif d'opposants défend quant à lui un projet alternatif, Carma (Coopération pour une ambition rurale et métropolitaine d'avenir), pour le maintien de la vocation agricole du Triangle de Gonesse et la création d'emplois tournés vers l'agriculture durable, l'alimentation, l'éco-construction. Lire ici
Un parc de loisirs est un projet inacceptable aujourd’hui, lorsqu’il est mis en balance avec la stérilisation (= « artificialisation ») de centaines d’hectares de terre agricole. Voilà le message qu’entend faire passer le collectif organisateur de la marche du « Triangle de Gonesse ». Le béton sur les salades et non sous les petits Mickey du parc de loisir : voilà comment est présenté le projet et donc voilà nos petits Mickey aux oubliettes. Qu’importe qu’ils restent dans les limbes si c’est la condition pour que la nature soit préservée.
Mon âge a vu passer bien des réalisations bétonisantes, et bien des champs y ont succombé. Rappelons que, quand Eurodisney a été acté, il n’y eut personne pour pleurer les hectares de betteraves qui lui ont été sacrifiés. La France était très fière d’avoir remporté l’appel d’offre contre des pays autrement mieux lotis en terme de climat attractif de touristes – la proximité de la Tour Eifel n’y était sans doute pas pour rien ce qui signifie que le tourisme était alors le principal objectif.
Gageons que faire pousser des salade ne soit pas vraiment celui de notre époque et que si on demandait aux citoyens qui habitent dans le coin ce qu’ils préfèrent ils se prononceraient pour le béton – ou plutôt pour ce qu’on peut faire pousser sur du béton.
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