jeudi 3 octobre 2019

L'ANGOISSE D'UNE RÉCESSION ÉBRANLE LA BOURSE DE PARIS

« "Il y a une cristallisation de toutes les craintes", a résumé auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, gérant actions à Dôm Finance. »
« Le ralentissement des créations d'emplois dans le privé aux États-Unis dans l'après-midi est venu renforcer les doutes sur la vigueur de la croissance américaine, et pour ajouter à la morosité ambiante, l'OMC a autorisé Washington à imposer des taxes sur des produits européens", a encore noté l'expert.»
« Au Royaume-Uni, le marché reste dubitatif face au plan de la dernière chance proposée par le Premier ministre britannique Boris Johnson »
« Le luxe a également beaucoup souffert. » (Lu ici)

« Angoisse » – « Craintes » – « Morosité » – « Doutes » – « Souffrances »… Inutile d’en rajouter : les sentiments et les émotions qui leur sont associées dominent le fonctionnement de  cet organisme qui domine le monde : je veux parler du marché de la finance.
Alors même qu’on stigmatise les émotions populaires qui ont contribué à bouleverser la vie publique française l’an dernier – et encore cette année – avec le mouvement des Gilets-jaunes, animé par la colère, la crainte, la haine aussi et soutenu par la solidarité des ronds-points, on trouve normal que des masses de capitaux soient soumis aux aléas de phénomènes à la fois minuscules dans leur origines et gigantesques dans leur effets.
Non seulement il faut être spécialisé dans la psychologie des marchés financiers pour y comprendre quelque chose et réagir en conséquence, mais il faut aussi comprendre que ces mécanismes financiers peuvent rester sans aucun effet, tant le déterminisme affectif est puissant.
Mais pourquoi s’en étonner ? Si on veut bien se souvenir de la crise des sub-primes de 2007, on se rappelle que depuis plusieurs mois on avait signalé le risque de faillite en chaine dans le secteur bancaire américain, mais rien n’y faisait tant qu’il y avait l’espoir de faire des profits à court terme, même si la faillite se profilait à moyen terme.
Le temps de l’émotion est celui du court terme – et même du très court terme : aujourd’hui amour, demain haine ou indifférence. Entre les jeunes gens ça ne manque pas. Et entre les entreprises ? Pareil. Et entre les Etats ? Idem. Et entre les conglomérats financiers ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire