vendredi 4 octobre 2019

RODEZ : "NE VENEZ PAS ME DIRE QUE JE N'Y CROIS PAS", RÉTORQUE EMMANUEL MACRON AUX CRITIQUES SUR SA POLITIQUE ÉCOLOGIQUE

« Vous m'avez fait un énorme tacle par derrière, disant que je ne faisais que des « hashtags » mais je ne vous laisserai pas dire qu'on ne fait rien » 

« Tacle par derrière » : avant de donner mon sentiment sur cette politique, permettez que je m’arrête sur cet élément de langage. Bien sûr le Président s’adressait à un jeune homme, et il pouvait supposer que cette image footballistique lui était familière. Mais il faut aussi penser aux autres, à ceux qui, comme moi, n’y connaissent rien. Et comme je suis curieux de tout ce qui concerne la vie politique de mon pays, je suis allé voir de quoi il s’agissait. Et là, je tombe sur ce site qui dénonce comme une erreur le fait de dire que le « tacle par derrière » entraine un carton rouge pour le fautif. Donc c’est d’une façon approximative que le Président laissait entendre que son contradicteur était un mauvais joueur qu’il faudrait expulser… mais que comme il était venu jusqu’à Rodez, il voulait bien rétablir la vérité. Merci, Président !

- Passons aux choses sérieuses : « Emmanuel Macron a cité, parmi les avancées obtenues depuis son élection, l'annonce de la fermeture de toutes les centrales à charbon et l'interdiction de toute nouvelle exploration et exploitation de carbure sur le territoire français. » (Article cité) Il aurait pu énumérer d’autres mesures comme celles-ci, toutes issues de décisions prises bien en amont de son mandat, comme le fermeture de Fessenheim ou l’interdiction des pesticides – de « certains » d’entre eux du moins. Mais je préfère relever une autre remarque faite par Emmanuel Macron au cours du débat : « La transition énergétique "ne se fait pas en un claquement de doigts" ». Et en effet il faudra expliquer à toutes ces espèces végétales et animales qui disparaissent les unes après les autres, qu’elles manifestent une impatience coupable, et qu’avant de mourir elles feraient mieux de patienter quelque peu.
Alors écoutons aussi les écologistes militants qui disent qu’on n’a pas plus de temps que celui d’un claquement de doigt pour changer le monde ; que nous devons dès maintenant renoncer aux bouteilles en plastique – et que, si nous vivons à la campagne, on doit creuser des feuillées derrière votre maison. 
- Radicalisme démesuré ? Peut-être. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas les écouter. Car ce qui est caractéristique, ce n’est pas tant le contenu de ces recommandations que le fait qu’elles s’adressent non aux politiques mais aux citoyens. Reste quand même à entrer dans un dialogue entre citoyens, car on a compris l’an dernier qu’il y en avait deux catégories : ceux qui se soucient de la fin du monde et ceux qui ont pour horizon la fin du mois.
Seulement, voilà : ces deux dates vont bientôt se réunir parce que c’est mois prochain que le monde finira.

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