lundi 7 octobre 2019

ATTAQUE À LA PRÉFECTURE DE PARIS : DES COLLÈGUES DU TUEUR PRÉSUMÉ AURAIENT ALERTÉSUR DES SIGNES DE RADICALISATION

Plusieurs collègues de Michaël Harpon, le tueur de la Préfecture de police, ont révélé avoir noté dans le passé, chez l'intéressé, des signes de radicalisation – principalement lors de l’attentat de Charlie Hebdo : « C’est bien fait », aurait-il déclaré alors ; ces fonctionnaires  auraient alerté leur hiérarchie ou pris conseil auprès de collègues spécialistes de ces problématiques sans toutefois faire de signalement écrit. Lu ici.

Aujourd’hui on se demande comment il se fait qu’un tel événement soit passé sans plus d’émotions, et qu’un homme (connu comme musulman ?) puisse s’être déclaré satisfait de la tuerie sans être inquiété et de surcroit sans avoir été surveillé de près.
Mais rappelons-nous : ils ont été nombreux ceux qui en 2015 ont refusé de déclarer « Je suis Charlie » = s’il avait fallu leur coller des enquêteurs aux fesses pour voir s’ils étaient ou  non salafistes, quels mails ils envoyaient, et s’ils allaient acheter des couteaux de cuisine, alors on aurait dû embaucher pas mal de gens.
Il y a peut-être beaucoup d’approximation dans le suivi des gens susceptible de basculer dans cette violence. Mais avouons-le : il y a quelque chose qui ne sera jamais observable ni prévisible : c’est l’acte de la liberté humaine qui s’exprime sans préalable, sans calcul, un acte du pur libre arbitre. Je sais bien que ça fait mal d’évoquer cette faculté suprême de l’être humain à propos d’une violence insoutenable ; mais pourquoi en exclure de telles décisions ? Que se passe-t-il dans la tête d’un homme qui devient djihadiste ? Est-il éclairé par une révélation ? A-t-il d’un coup un compte à régler avec la société ? A-t-il été manipulé par des imams sanguinaires ? Oui, peut-être et dans ces cas le libre-arbitre n’est pas en cause. Mais supposez que tous les actes de terrorismes ne s’expliquent pas ainsi, et qu’ils puissent être alors radicalement imprévisibles : ne faudrait-il pas alors évoquer la liberté humaine ?

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