La direction et le gouvernement dénoncent une « grève » illégale tandis que les syndicats mettent en avant la question centrale de la sécurité.
Samedi, au premier jour des vacances de la Toussaint, un nombre important de cheminots a choisi d'exercer son droit de retrait à la suite de l'accident grave d'un TER, mercredi, dans les Ardennes, qui a fait 11 blessés, dont le conducteur. L'ampleur de la mobilisation a pris tout le monde de court.
Quand la circulation des trains va-t-elle revenir à la normale ? La direction de la SNCF était dans l'incapacité, samedi 19 octobre au soir, de répondre à cette question. « Nous sommes privés de la possibilité d'informer nos clients et c'est un crève-cœur », constatait une porte-parole, alors que des dizaines de milliers de passagers, au moins, avaient vu leur train annulé depuis la veille. (Lu ici)
Encore une fois le prétexte du mouvement social est moins important que l’ampleur qu’il prend, sans doute parce qu’on définit la cause en évaluant le mécontentement. Et on se dit : la présence des contrôleurs à bord des trains suffit-elle à expliquer que tous ces cheminots aient débrayé ? Non ? Mais alors, c’est quoi ?
La menace sur les retraites ? Peut-être mais ce n’est pas encore définitivementent négocié. La rancœur contre un pouvoir qui les a piétinés en 2017 ? Peut-être, même si dans cette affaire tout soit déjà plié – reste que ce coup-ci, à la différence de la grève et de ses pertes de salaires, le mouvement (droit de retrait) est « gratuit » pour les cheminots du moins pour le moment…
En tout cas on se dit que les principales décisions dans notre démocratie sont issues d’un rapport de forces, que le fameux « débat démocratique » dont on nous dit tant de bien n’est en réalité pas si important que cela, et qu’en plus en s’en fiche complètement. Voyez donc le « grand débat » par le quel le Président a repris la main dans la tourmente des gilets-jaunes. Simulacre de démocratie ? Si on s'en tient au résultat : oui – mais de toute façon aucune importance, parce que le peuple du grand-débat n’avait rien de très essentiel à dire. Lui, il avait fait son boulot en votant en mai 2017, alors qu’on le laisse tranquilles !
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