Les britanniques nous enfumeraient-ils avec des procédures incompréhensibles pour qui n’est pas né de l’autre côté du Channel, ou bien sont-ils passé maitres dans l’art de jouer avec les procédures législatives contradictoires ? Voyez donc cet épisode de mardi 22 octobre. On lit en effet dans le Figaro : « Les députés ont voté positivement sur le texte qui traduit dans la loi britannique son accord de retrait de l’UE, le WAB (Withdrawal Agreement Bill (= projet d’accord sur le brexit)). Ils l’ont soutenu par 329 voix contre 299, soit une confortable majorité. Boris Johnson a perdu un deuxième vote tout aussi important. Les députés ont rejeté par 322 voix contre 308 son calendrier d’examen du WAB). Or, de ce «programme» dépendait la possibilité ou non pour Boris Johnson de tenir sa promesse de sortie de l’UE au 31 octobre, alors que l’on est à huit jours de l’échéance. » (Lire ici)
Autrement dit, les députés britanniques ont répondu à 2 questions : 1èrequestion : cette loi est-elle bonne pour le pays ? Réponse : Oui. 2èmequestion : Allons-nous la voter ? Réponse : Non.
Voilà qui est bien étrange ? Les députés britanniques seraient-ils schizophrènes ? Peut-être pas. Peut-être, plus simplement, se moquent-ils des gens ? C’est bien possible. En tout cas, mieux vaut avoir potassé les œuvres complètes de Machiavel pour décrypter ce qui se passe là-bas. Comment ne pas voir que tout cela nourrit le populisme et montre les élus du peuple comme des politiciens de métiers, qui nous donnent juste envie de les dégager ?
Toutefois, inutile de nous draper dans une morale courroucée. Car que faisons-nous, lorsqu’après avoir voté une loi – déclarée bonne et utile donc – nous « oublions » de prendre les décrets d’applications sans les quels elle n’a tout simplement pas d’existence ?
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