lundi 7 octobre 2019

TRUMP SE MET LE CAMP RÉPUBLICAIN À DOS SUR LA SYRIE

Les réactions de la plupart des ténors du parti républicain ont été cinglantes. Pour le sénateur Lindsey Graham, proche du président américain, avec lequel il joue régulièrement au golf, cette décision est «un désastre en puissance» et «l’abandon des Kurdes sera une tache sur l’honneur de l’Amérique». Et l’influent sénateur conservateur de Caroline du Sud de menacer de proposer une résolution au Sénat pour revenir sur cette décision. Pour mieux souligner l’isolement du président, il précise s’attendre à un fort soutien des élus des deux bords sur ce dossier emblématique. (Lire ici)
Ça ne suffit pas ? Alors lisez ce qui suit : « « Donald Trump n’est pas le chef des armées. Il prend des décisions impulsives sans connaissance ni délibération. Il envoie des militaires au danger sans aucun soutien. Il bafouille puis laisse nos alliés exposés lorsqu'’il fait face à un coup de fil difficile », a critiqué sur Twitter Brett McGurk, l’ancien envoyé spécial américain pour la Syrie, parlant d’un « cadeau fait à la Russie, à l’Iran et à l’EI ».
On le voit, le Président des Etats-Unis ne fait pas le poids face à la réalité. Inutile de chercher des calculs machiavéliques d’ennemis politiques – ni même de manœuvres désespérées venus de son propre camp pour sauver des postes de sénateurs. Inutile de croire que chaque soir, en faisant sa prière au pied de sont lit, Trump murmure « Seigneur, protégez moi de mes amis !»
On dit que pour jouer aux dames il faut prévoir le coup suivant et s’il s’agit des échecs, ce sont les 5 coups à suivre qu’il faut anticiper. La politique c’est un peu la même chose : le Président imagine ce qui va se passer le lendemain de sa décision, et pas 5 mois plus tard. Mais ici, avec l’accord donné à Erdogan d’attaquer le nord de la Syrie - ce qui signifie  l’abandon des alliés kurdes - la suite ce n’est pas pour Noël : c’est pour demain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire