Le président équatorien Lenin Moreno a ordonné mardi un couvre-feu nocturne autour des lieux de pouvoir à la suite d'incidents à Quito, où le Parlement a été brièvement envahi par les manifestants protestant contre la hausse massive du prix de l'essence.
Manifestation à Quito le 8 octobre 2019 (Voir ici)
On supposera peut-être que j’ai retenu cette information rien que pour le plaisir de pointer le prénom du Président équatorien : Lenin.
- Que nenni ! Il s’agit pour moi de lui décerner un remerciement pour les mesures qu’il vient de prendre, en particulier le déménagement de son gouvernement à Guayaquil dans le sud-ouest du pays, suite à l’envahissement du parlement par les manifestants. Oui, et on le comprendra facilement en considérant les évènements qui se produisent dans nombre de pays, qu’on pense au Venezuela à l’Egypte ou à l’Irak : partout le gouvernement a donné l’ordre à l’armée de tirer à balles réelles sur les manifestants, faisant des morts, beaucoup de morts. Ici, le pouvoir a décidé de se replier dans le sud du pays, de laisser le palais officiel comme une coquille vide que le peuple pourrait investir sans y rencontrer autre chose que des salons vides.
- Voilà la sagesse : un gouvernement élu pour protéger les citoyens ne fait pas tirer sur eux, même quand ceux-ci se rebellent contre son autorité, car, quoiqu’il en soit de sa légitimité, qu’elle soit toujours active ou bien qu’elle lui soit retirée par la rue, jamais un mandat tel que celui de protéger les privilèges du pouvoir au prix de vies humaines ne lui a été accordé.
D’ailleurs, quand bien même il le déciderait (comme en Irak ou il a fait des centaines de morts et de blessés), on sent bien qu’un cap définitif a été franchi lorsque cela arrive. De même que le gouvernement chinois hésite depuis des semaines à faire tirer sur la foule de Hong-Kong.
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