Mohammad Djavad Zarif, ministre des affaires étrangères iranien a établi un parallèle entre les menaces de Donald Trump et l’EI. « Un rappel à ceux qui hallucinent en rêvant d’imiter les crimes de guerre de l’EI en ciblant notre héritage culturel : durant des millénaires au cours de notre histoire, des barbares sont venus et ont ravagé nos villes, rasé nos monuments et brûlé nos bibliothèques » (Lu ici)
Après le terrorisme (hier) voici maintenant les barbares. Les barbares sont ceux qui détruisent les civilisations, qui instaurent le chaos là où l’humanité faisait fleurir ses plus belles réalisations. Mais pourquoi les barbares font-ils de telles choses ? Et pourquoi le Président Trump, à supposer qu’il ait l’intention de faire pareil, le ferait-il ?
Les barbares « historiques » nous paraissent animés par nature d’une soif de destruction, alimentée par une perte totale de tout contrôle, liée elle-même à la libération de pulsions sauvages et sanguinaires. Ces pulsions sont sans doute encore présentes dans nos gènes mais ensevelies sous des siècles de domination vertueuse. Leur résurgence parait susceptible d’exister chez nous, mais seulement chez des sujets prédisposés en raison de la faiblesse de leur éducation.
Maintenant qu’en est-il du Président Trump ? Est-il un analphabète, un primate qui aurait grimpé dans la société pour des raisons obscures ? Ou bien est-il seulement quelqu’un qui aurait étouffé des millénaires de culture en raison de la seule obsession des résultats ? Au fond cette hypothèse ne serait pas trop surprenante : n’est-elle pas liée à la logique militaire qui peut frapper des civils uniquement pour affaiblir le moral de l’ennemi et le rendre plus enclin à rendre les armes ?
Reste maintenant à admettre que le patrimoine culturel joue un rôle dans la perception qu’un peuple a de lui-même : que l’incendie de Notre-Dame affecte profondément notre état psychologique, voilà qui nous donne l’échelle des réactions à de tels évènements.
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