mardi 21 janvier 2020

Manifestant frappé à terre : trois policiers, dont l'auteur des coups, portent plainte contre l'homme

Samedi, un homme, déjà maîtrisé, a été frappé à terre par un policier en marge d'une manifestation parisienne des gilets jaunes. Trois agents des forces de l'ordre, dont l'auteur des coups, capté par une vidéo, ont porté plainte.
Le manifestant blessé s'était opposé violemment à l'arrestation d'une autre personne présente dans le cortège, d'après ces mêmes éléments. Il a de plus, selon les sources policières, craché au visage et dans la bouche de l'agent après qu'il a été immobilisé, assurant qu'il était séropositif ce qui a conduit à l'hospitalisation et au placement sous trithérapie du membre des brigades de répression de l'action violente motorisées. Lu ici

Un policier porte plainte contre l’homme qu’il a frappé pour… violence envers agent disposant de l’autorité – alors que la même plainte a été déposée contre lui par le parquet en tant qu’ayant exercé également des violences.
C’est un peu compliqué : opérons les distinctions indispensables.
- Deux affaires sont en cause : l’une d’un homme qui tente de contaminer un policier par le sida dont il est porteur. L’autre concernant des coups portés par le policier contre cet homme pourtant déjà maitrisé.
- Le problème est de savoir s’il y a un rapport de cause à effet entre ces deux évènements ;
            - « Oui » dit le policier pare qu’il faut se défendre d’une telle agression. Ou plutôt, puisque l’homme est devenu inoffensif, évacuer la tension causée par la menace subie : n’oublions pas que le policier est suite à cet évènement en trithérapie, quoiqu’il en soit de la réalité de la menace pas encore évaluée à ce jour.
            - Non disent les avocats du manifestant, car le policer est tenu le limiter la violence à ce qui est strictement nécessité par le maintien de l’ordre. Or, comme on l’a dit, au moment où le policier a frappé cet homme, celui-ci était à terre et inoffensif.
--> Résultat : la violence en question est excessive, mais des circonstances atténuantes peuvent-elles être retenues ?
Le tribunal tranchera, mais la question à trancher devra incorporer le sujet suivant : les policiers sont-ils comme des robots indifférents aux insultes et aux crachats subis durant des heures de service ?
Faudrait-il donc remplacer nos braves policiers par des machines sans âmes ?


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