« J’ai sûrement commis des erreurs. Mais il y a une chose que je ne peux pas supporter, c’est qu’on pense que je suis malhonnête, que j’ai cherché à tricher ou à tromper les Français. » déclare François Fillon (Lire ici)
« Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?» : François Fillon a concédé que cette phrase sur le général de Gaulle évoqué à propos des ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy était une erreur. « J’ai fait l’erreur de provoquer Nicolas Sarkozy avec cette phrase », a-t-il lâché, au sujet de cette pique, faisant référence implicitement à l’ancien chef d’État et ses affaires judiciaires, pendant un débat télévisé de la primaire de la droite. Cette punchline lui était ensuite revenue tel un boomerang, et François Fillon la regrette d’autant plus qu’il n’a « quasiment jamais attaqué les personnes en 40 ans de vie politique ». (Lire ici)
Arrêtons-nous un instant et réfléchissons. Monsieur Fillon avoue en toute ingénuité que sa phrase suggérant qu’un homme politique mis en examen devait démissionner, tout comme l’aurait fait le Général De Gaulle si d’aventure la chose lui était arrivée, n’était pas autre chose qu’une attaque contre monsieur Sarkozy. Autrement dit : il ne faut pas prendre cet énoncé au sérieux ; ce n’est là qu’une « punchline » pour « vanner Sarkozy ». Mais bien sûr si on reste au premier degré, alors là il en va tout autrement.
- Hier soir, dans cette émission consacrée à une confession médiatique en règle, François Fillon veut nous faire croire que son erreur n’a pas été de refuser de se retirer au moment où il fut inculpé, mais seulement d’avoir voulu attaquer l’ancien Président Sarkozy. Mais cette erreur doit lui être pardonnée parce qu’il ne l’a commise « qu’une fois en 40 ans » ; et puis, n’est-ce pas, « faute avouée est à moitié pardonnée. »
- Mais bien sûr ce qu’on lui reproche ce n’est pas d’avoir attaqué Nicolas Sarkozy, c’est d’être resté dans la course à l’élection présidentielle malgré sa mise en examen. Et cette attitude d’ingénuité qu’on vient de lui reconnaitre ne peut être interprétée que selon deux possibilités seulement :
- soit c’est une étonnante naïveté consistant à ne pas voir combien son ambition présidentielle est apparue coupable, les faits dont il était soupçonné étant suffisamment graves pour le rendre indigne de la fonction présidentielle.
- soit c’est encore aujourd’hui une manipulation invitant les citoyens à regarder ailleurs, du côté du combat politique et non du côté d’une folle ambition.
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