mercredi 29 janvier 2020

Schiappa s'interroge sur "le message que l'Académie des César souhaite envoyer aux femmes" après les douze nominations de Polanski

« Il faut séparer l'homme de l'œuvre'. Fort bien, mais là (...) c'est à l'homme qu'on propose de remettre une récompense, c'est lui qui est également nommé. » déclare Marlène Schiappa. (Lire ici)

Vieille polémique, qui s’étire au long de décennies et qui vient de se réveiller brutalement lors de la sortie du film « J’accuse » pour le quel 12 nominations aux Césars viennent d’être annoncées. Devons-nous à tout prix remonter aux créneaux et reprendre la joute pro et contra les défenseurs des femmes violentées ? Faut-il exiger des candidats aux César un certificat de moralité ? A ce jeu si des prix littéraires avaient existé au 19ème siècle, ni Baudelaire ni Flaubert n’auraient été récompensés.
Je ne nourrirai pas la polémique. En revanche je trouve ridicule de concentrer sur un seul film 12 propositions de récompenses. (Liste en direct live ici)
Est-il crédible qu’un seul film puisse concentrer ainsi les meilleures prestations en matière de montage, de costumes, de photographie, de musique, etc. etc. ? Je ne doute pas de la qualité du maitre d’œuvre que fut sur ce film Roman Polanski. Mais faut-il croire que l’unité de son travail aille jusqu’à assurer la qualité supérieure de tous les compartiments de la production ? Un film est une œuvre d’équipe, soit. Mais alors ne détaillons pas, et disons que ce qui vaut pour la mise en scène vaut aussi pour l’électricien de plateau et pour l’habilleuse.

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