samedi 11 janvier 2020

Réforme des retraites : vers un compromis entre le gouvernement et les syndicats ?

« Concernant l'âge pivot, d'après un ministre proche du dossier Édouard Philippe serait prêt à le retirer du texte de loi pour laisser la place à d'autres solutions, pourvu qu'elles soient crédibles. » - Lu ici.
Voilà : il suffit que les mots terribles d’« âge pivot » soient retirés du document officiel pour que les conducteurs SNCF, les employés RATP, et autres syndiqués en colère se calment d’un coup et que la France retrouve son visage normal.
« Tout ça pour ça »… Voilà ce que beaucoup vont soupirer, songeant que peut-être on aurait pu effectuer ce retrait bien plus tôt et que – peut-être encore – une autre partie s’est jouée ici, partie où il s’agissait de monter qu’on avait de plus grosses c… que l’autre.
Oui, je m’étonne que les réseaux sociaux, si prompts à s’enflammer au soupçon de complot n’aient pas déjà dénoncé le coup monté des syndicats et du gouvernement, copains comme cochon, qui s’ingénieraient à faire durer le conflit simplement pour avoir l’occasion de montrer qu’ils ont de très gros muscles.
Bien sûr, on a flairé quelque chose de pas naturel avec cette longue interruption durant les fêtes avec ces négociations officielles qui ne reprennent que le 7 janvier. « Le gouvernement joue le pourrissement ! » se sont écriés les syndicats. Oui, certes. Mais comme toujours en politique, chaque geste a deux significations simultanées, l’une souveraine (= déclarée) l’autre souterraine.
Mais pendant ce temps, les vrais-gens, ceux qui n’ont à leur disposition que les transports en commun pour aller travailler, et qui passent d’une journée à 10 heures à une journée à 12 voire même à 14 heures : eux ils n’ont pas 2 journées l’une occulte, l’autre révélée.
Par contre, ils ont le temps pour eux : attendre les prochaines élections pour faire savoir aux responsables (1) ce qu’ils pensent de ce qu’on leur a laissé endurer.
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(1) Cela concerne le gouvernement, bien sûr ; mais les syndicats aussi ont leurs élections, ne l’oublions pas.

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