Projection du film « Maïeuticiennes »
Projection de « Maïeuticiennes » un film réalisé par Bertrand Leduc. Hélène, Rosanna et Fabienne auscultent, prescrivent, écoutent, accompagnent des parents qui ont choisi de donner naissance à leur enfant chez eux. À 18 h 30, Bibliothèque Universitaire Santé, 51 rue Cognacq-Jay, à Reims.
Je l’avoue cette info n’aurait pas de justification à faire valoir pour cette reprise, si ce n’est qu’on y trouve l’application du terme « maïeuticienne » comme synonyme de « sage-femme ».
Hormis la référence explicite à Socrate et à sa méthode d’accouchement des âmes, je me réjouis de trouver un terme qui autorise son usage pour les hommes. Car, si ce métier est désormais ouvert aux hommes, n’était-ce pas auparavant un peu ridicule de les appeler « sage-femme » ? Alors qu’on fait la chasse aux substantifs masculins délicats à féminiser lorsque des femmes en partagent les responsabilités, n’oublions pas de faire la même démarche pour les hommes.
Soit - mais la référence à la maïeutique est-elle bien venue ? Déjà, notons que la maïeutique est un terme générique pour désigner l’art d’accoucher, dans la mesure où la nature n’a pas tout imprimé dans les réflexes innés des femmes. Ensuite et surtout, c’est un terme adopté avec ironie par Socrate du moins si on en croit ce que Platon lui fait dire. A savoir : « Phénarète qui fut ma mère accouchait les corps. Moi, je fais la même chose, mais avec les esprit », déclaration faite à Théétète qu’il aide à formuler et découvrir ses propres pensées.
Voilà donc des hommes qui pourrait se dire « maïeuticiens » sans faire sursauter tout le monde. Reste à savoir s’il est plus noble d’accoucher les esprits que les corps ?
Et surtout accepterons-nous aujourd’hui de faire la distinction entre les deux ?
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