« Après le passage de la tempête Amélie, c'est désormais une froid glacial qui va s'abattre sur l'Hexagone dès lundi 11 novembre. Un "épisode de vents violents, voire tempétueux est également à redouter sur les régions atlantiques et celles de la Méditerranée" et de grandes quantités de neige pourraient tomber sur les Pyrénées et les Alpes, dès 1 000 mètres d’altitude. »
En matière météo, la nouveauté est double : d’une par on trouve de plus en plus de prévisions très précises énoncées en termes tout à fait courants de la vie quotidienne ; d’autre part, chaque changement dans les températures ou dans l’état du ciel est annoncé comme un évènement, comme ici lorsque le thermomètre va descendre un peu plus bas que d’ordinaire.
Il n’y a pas grande nouveauté pourtant : la prévision météorologique a toujours été prisée même si autrefois elle était l’apanage des anciens qui savaient décrypter la forme des nuages ou la direction du vent pour en déduire un changement de temps. D’ailleurs les dictons météorologiques sont restés nombreux dans la mémoire, avec des tournures peut-être un peu plus poétiques que les bulletins météos actuels - comme celui-ci « La rougée (= rougeoiement) du matin met la mare au chemin ».
On dit parfois que dans les conversations sans contenu on parle « de la pluie et du beau temps » - certes, mais au moins on se parle : on occupe un canal de communication. Les communications radio ou télé font exactement la même chose : sans intérêt, la météo nous attire quand même, suffisamment pour qu’on reste disponible à l’écoute. Bonne affaire pour les annonceurs publicitaires (1)
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(1) Rappelons ce que Patrick Le Lay, le PDG d’Europe 1 disait en 2004 : « Ce que nous vendons à Coca-Colas, c'est du temps de cerveau humain disponible »
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