mardi 5 novembre 2019

Warren Buffett ne sait plus où investir ses 128 milliards de dollars de liquidités

«Nous espérons utiliser une grande partie de nos liquidités pour acquérir des activités que nous garderons à long terme dans notre portefeuille, écrivait-il en février dans sa dernière lettre à ses actionnaires. Cependant, les conditions actuelles n’y sont pas favorables: les cours sont beaucoup trop élevés pour des investisseurs concentrés sur le long terme. Toutefois, avec son associé Charlie Munger, ils continuent d’espérer «réaliser une acquisition colossale». «Même à nos âges - 88 et 95 ans -, cette perspective nous excite», ajoutait en février le «sage d’Omaha» pour persuader les marchés qu’il n’a pas perdu le goût des grosses opérations. »

Qu’est-ce qui donne du sens à la vie ? Grâce à quoi peut-on espérer en l’avenir même quand on a 88 ans ? Le salut éternel ? Peut-être, mais ça, c’est de l’autre côté de la barricade, quand on est parti ad patres. Alors se retrouver, bon grand père, entouré de tous ses petits enfants - et arrière-petits enfants ? Mais ça c’est pour le présent immédiat du thanksgiving, pas pour demain ni après-demain. Demandons plutôt à Warren Buffet : c’est l’investissement boursier qui met encore une fois en érection  même les vieillards. Et si c’est Buffet qui le dit vous pouvez le croire, il sait de quoi il parle !

Je sens comme un scepticisme à cette idée : non seulement personne autour de moi  n’a les milliards pour vérifier cette affirmation, mais nous sommes peut-être encore beaucoup à refuser d’imaginer les opérations boursières comme capables d’illuminer une vie sur le déclin, de revigorer les neurones et de faire couler à flot la sérotonine, la dopamine, l’ocytocine et les endorphines dans nos veines. Pourtant je crois qu’il y a une part de vérité là dedans. Qu’est-ce qui fait grisailler la vie des vieillards ? C’est qu’ils n’ont pas de futur - no future, comme dit le proverbe. De la tasse de thé du matin à la camomille du soir, de la toilette furtive avec l’aide de la soignante à l’édredon vespéral, rien n’arrive sauf des écrans de télé pour bercer une somnolence sans rêves…
Brrrr !!! Un peu de vie que diable ! Et pour cela il faut du futur c’est à dire de l’imprévu, du risque, de l’espoir ! Ah ! Voir l’instant qui vient apporter du meilleur ou du pire… Et pour cela, le jeu de la bourse est souverain, même s’il s’agit de peu de choses. « Tout investissement comporte des risques » dit la formule d’avertissement.

Hé bien, justement : bazardez votre livret Ecureuil et achetez de la Française des jeux - s’il en est encore temps !

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