Didier Guillaume a indiqué qu’il était favorable à l’abaissement de la limite de l’alcoolémie au volant à zéro. « Je pense que lorsqu’on conduit, on ne doit pas boire », a déclaré le ministre de l’Agriculture. Avant d’ajouter : « Je pense qu’on peut faire la fête et qu’on peut boire des coups, et boire du vin français, des vins d’excellence. Je pense que c’est très bon. Mais lorsqu’on boit, on ne conduit pas »
Didier Guillaume a le chic pour soulever l’indignation : aujourd’hui en condamnant l’art de la dégustation, interdit à tout conducteur, alors même que tous les professionnels de la filière clament « qu’un vers de vin ne met en danger personne »; et hier en affirmant au contraire que l’alcool présent dans le vin n’était pas « un l’alcool comme les autres ». Il a même réussi à dresser contre lui les associations de sécurité routières contre « la violence au volant » qui soulignent que ce qui est déterminant, à ce niveau, ce n’est plus le dosage, mais le contrôle de l’alcoolémie qui peut jouer un rôle dans la diminution des accidents de la route.
Des gaffes ? Peut-être, mais si Didier Guillaume avait été gaffeur de naissance, il ne serait sans doute pas devenu ministre. Il y a donc autre chose, et je flaire l’opportunisme politique. Peut-être monsieur Guillaume est-il du genre à se demander: « qu’est-ce qu’il faut dire pour plaire aux gens à qui je m’adresse ? » Et pour rattraper une gaffe antérieure, le voici qui en commet une nouvelle.
Car voyez-vous, nous apprenons à l’occasion qu’on a toujours un peu d’alcool dans le sang, résidu d’un médicament alcoolisé comme un sirop pour la toux, ou d’un baba au rhum bien arrosé pris au dessert. Et puis disons-le : entre le 0,5 gramme et le 00 gramme, y a-t-il une différence en terme de sécurité ? Avec des conducteurs jugés aujourd’hui abstinents à 0,5 avons nous en réalité une horde de pochetrons qui vont faire péter les radars ?
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