« Ce Gaid Salah, ce bédouin, et tous les généraux, tous à la poubelle! » dit une dame de 80 ans. Les algériens demandent une nouvelle indépendance dans les rues de la capitale. Il appellent à un changement de système.
Dans la foule, les manifestants s’en prennent au Président par intérim Abdelkader Ben Salah qui avait précédemment déclaré au président russe Vladimir Poutine que seuls quelques manifestants continuaient à protester dans les rues. » (France. Info Afrique)
- Il arrive ces jours-ci en Algérie ce qui arrive en France depuis 1945 : on identifie le pouvoir aux occupants étrangers au pays, nazis à Paris - et donc français en Algérie.
Dans les 2 cas le peuple réclame le départ d’usurpateurs inféodés à l’extérieur. Reste que ceux qui sont entrain de s’emparer du pouvoir à Alger ne sont ni américains ni chinois : ce sont des généraux opérationnels de l’armée algérienne ; et ça fait quand même une différence avec l’occupation allemande durant la seconde guerre !
Mais ça dit aussi quelque chose de plus : c’est que la rupture entre le peuple et ses dirigeants est totale. Ou au minimum que c’est une rupture qui rejette les chefs non choisis par le peuple comme autant de forces étrangères venues des sphères de la finance ou des clans qui parasitent le pays en détournant ses ressources vers leurs bénéfices privés.
On reconnait là cette distance entre « nous-le-peuple » et tous les autres qui caractérisé les ronds-points français depuis un an. Certes nos dirigeants n’étaient pas accusés d’avoir commis des voleries, mais seulement d’incurie, ou encore de mépris de classe. « Ils ne nous volent pas, mais ils ne nous donnent pas ce que nous devrions recevoir. »
Et c’est bien suffisant pour qu’on leur crie: « Dégagez ! »
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