Un journaliste de l'AFP a vu sur un toit faisant face à la police un détachement d'archers masqués armés d'arcs de compétition et flanqués de guetteurs utilisant des jumelles. Des archers masqués patrouillaient le campus, selon lui.
En matière d’inventivité, les manifestants de Hong-Kong battent des records. Car utiliser des catapultes avec des briques pour bombarder les forces de l’ordre, on peut l’imaginer. Sortir avec des parapluies en signe de ralliement, c’est aussi valable que de porter des gilets jaunes quoiqu’un peu plus poétique. Mais utiliser l’arc pour combattre la police comme l’ont fait les archers anglais contre la chevalerie française à Azincourt (1415), ça il fallait y penser. Ce retour vers le passé est audacieux à une époque où l’on pense les affrontements plutôt en terme de fusils à laser et de drones tueurs. Mais il est vrai que l’extrême-orient n’a pas le même rapport à son passé que nous, et qu’en particulier le moyen-âge n’a pas été comme chez nous totalement coupé du présent. Nous avons eu la Renaissance pour tourner cette page-là, mais au Japon et en Chine on a continué à pratiquer l’art de la guerre selon les même codes, comme celui de l’honneur. Et justement aussi avec les mêmes armes comme les étudiants japonais de 1968 qui chargeait la police armés de lances de bambous.
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