Cette prédiction se trouve dans le magazine Jeune Afrique, dans une tribune qui manifeste l’opinion de son auteur et non une information objective.
Reste que celui-ci a pris soin de lister pourquoi cette prédiction est crédible :
1 - Un ancien responsable de la Fed, William Dudley, a déclaré publiquement que la Banque centrale devait empêcher la réélection de Trump dans la mesure où celle-ci « représente une grave menace pour l’économie américaine et mondiale ».
2 - L’hostilité de l’électorat féminin, qu’il s’est aliéné depuis longtemps, ne fait que croitre
3 - Ses efforts pour rallier l’électorat juif, qui demeure majoritairement démocrate malgré une politique outrageusement pro-Netanyahou sont restés infructueux.
4 - Le soutien dont il bénéficiait parmi les agriculteurs du Midwest s’est aussi effrité en raison de l’impact des représailles chinoises ciblant les produits et les États pro-Trump : chute des cours, morosité des marchés et baisse des revenus.
5 - L’impact négatif de la procédure de destitution, lequel est aggravé par la multiplication des révélations et des scandales.
6 - La lassitude à l’égard des frasques présidentielles a atteint un niveau tel qu’elle transcende désormais les clivages politiques.
7 - La méfiance du Président à l’égard de ses propres services accrédite la thèse d’un président représentant un « risque pour la sécurité nationale » (Lire la suite ici)
Seule la versatilité de l’opinion publique qui peut opérer in extremis un revirement à 180° semble pouvoir sauver le Président, qui, semblable à la victime des sables mouvant, s’enfonce avec chaque effort qu’il fait pour remonter à la surface. Peut-être ses conseillers devraient-il lui demander de se mettre en congé jusqu’à l’élection finale, de sorte qu’il capitalise sur le souvenir de ses bons résultats économiques – du temps où il en avait ?
Pour nous, français qui n’avons aucune influence sur ce scrutin, c’est en toute indépendance qu’on peut se demander comment nous réagirions si un Président de la République, candidat à sa propre réélection, se représentait avec un pareil palmarès. Oui, comment classer ces accusations ? La quelle est la plus grave ?
La dernière (« Menace pour la sécurité du pays ») est gravissime : on se demande s’il ne s’agirait pas d’un traitre usant de fourberie pour détruire le pays qui lui a donné le pouvoir (1). Mais en même temps, on pourrait considérer que seule une incompétence abyssale peut expliquer une telle faillite ; car, comment comprendre que les efforts qu’il a fait pour favoriser les agriculteurs se soient retournés contre eux ?
Mais nous pourrions en tant que citoyens français nous dire : qu’importe tout cela ? Après tout, les américains ont des chefs élus – des chefs qu’ils méritent. Mais reste quand même son comportement avec les femmes, et cette vidéo où il déclarait à des amis que les femmes faisaient tout ce qu’il voulait, qu’il lui suffisait pour cela de les attraper « par la chatte ». Quel dégoût…
Mais là encore, puisque cette séquence était connue avant son élection, les américains – et les américaines – ont le président qu’ils méritent.
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(1) On peut sans difficulté fusionner cette mise en accusation avec la première qui se limite au risque économique.
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