dimanche 30 juin 2019

APRÈS LA "BAIGNADE EN BURKINI", UN NOUVEL INCIDENT PROVOQUE LA FERMETURE DE LA PISCINE JEAN-BRON, À GRENOBLE






Le personnel commence à saturer car, déjà dimanche, des militantes en burkini ont fait irruption en maillot couvrant, afin de faire changer le règlement. Celui-ci, comme dans de nombreuses piscines municipales, interdit le port du burkini, ce maillot de bain intégral. Pour ces militantes, c'est discriminatoire. (lire ici)
Marlène Schiappa a déclaré de son côté : « Les offensives, quand on vient à des dizaines de femmes en burkini, il y a un message politique derrière. Le message politique c’est "couvrez-vous" et vise à créer une nouvelle norme. Je ne crois pas souhaitable de créer cette nouvelle norme. Je pense que les valeurs de la République c’est aussi que chaque femme puisse porter un maillot de bain, sans pression d’aucune sorte alors qu’on voit bien qu’il est encore parfois difficile pour certaines femmes de simplement sortir dans la rue en tenue d’été, en débardeur ou en robe courte. C’est un combat culturel qui est à mener. »
Quant au maire de Grenoble, il a interdit purement et simplement le port du burkini au nom des règles d’hygiène. Le burkini ça peut contenir plein de microbes, raison  pour la quelle on ne peut non plus venir se baigner en bermuda ou en short. 
Mais enfin, inutile de se cacher derrière son petit doigt : si le maire a pris cet arrêté, c’est parce qu’il n’avait rien d’autre pour empêcher le port du burkini comme discriminatoire à l’égard des femmes.
Les quelles soit ne disent rien soient disent : Et s’il nous plait, à nous, d’être pudiques ?
Bien sûr les anglo-saxons se marrent de voir les français embourbés dans des combats confus où les principes s’étripent les uns les autres au noms de l’universalité. Eux, ils n’y croient pas à l’universalité, au point de tolérer (parfois) des sentences de tribunaux communautaires appliquant la charia.

On est toujours dans la même contradiction : d’une part respecter les règles républicaines qui interdisent de limiter sans des raisons fortes les libertés individuelles, comme de s’habiller comme chacun le veut à condition que la décence soit respectée ; d’autre part, veiller à ce que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, sans que personne ne puisse s’y  opposer.
A ce jeu, c’est quand même Marlène Schiappa qui est la plus claire : on croit que le burkini est discriminatoire parce qu’il impose aux femmes des vêtements qui cachent leur corps et que cacher ces corps ça suppose qu’ils soient mauvais et impurs. Là dessus vient se greffer une couche supplémentaire, attribuant à l’islam  cette croyance en l’impureté des femmes, et donc jugeant qu’une telle religion ne peut coïncider avec les valeurs qui sont les nôtres. Bien entendu, nulle revendication identitaire puisque les valeurs chrétiennes ne sont pas loin de penser la même chose à propos des femmes que les musulmans.
Alors ? Aujourd’hui est la journée mondiale du naturisme : choisis ton camp, camarade.

BORIS JOHNSON TRAITE LES FRANÇAIS DE "CONS"

Selon  la Daily Mail de vendredi, l'ancien chef de la diplomatie a déclaré que les Français se comportaient comme des "cons" sur le Brexit. Ce commentaire devait apparaître dans un documentaire en trois partie de la BBC intitulé "Inside the Foreign Office", diffusé en novembre 2018 sur BBC Two. Mais le ministère des Affaires étrangères a demandé à ce que ce soit coupé du montage, par crainte des répercussions sur les relations entre les deux pays, affirme le quotidien. (Lire ici)

Surpris ? Etonné d’apprendre ce que Boris Johnson a dit des Français ? Scandalisé qu’il ait dit cela alors qu’il était chef de la diplomatie ?
Et si c’était cela le « parler vrai » dont beaucoup réclament la pratique depuis bien des années ? Si la vraie diplomatie consistait à éviter les malentendus, en employant les mots qui conviennent ?
On se rappelle que le général Cambronne s’est rendu célèbre rien qu’en employant un mot cru mais très limpide. Alors que les Anglais qui avaient cerné son bataillon criaient : « Braves Français rendez vous ! » il répondit : « La Garde meurt mais ne se rend pas ! » Et comme les Anglais paraissaient ne pas le comprendre, Cambronne avait rendu sa pensée plus claire encore en répondant : « Merde ! »
Oui, n’est-ce pas, on encense les gens qui « parlent cash », supposés plus courageux plus francs et plus efficaces que les autres.
Alors il est vrai qu’on est aux antipodes de la diplomatie dont Boris Johnson était supposé le chef. Mais justement : n’est-ce pas aux chefs à montrer l’exemple ? Et n’est-ce pas un bon exemple de ce que va être le gouvernement Johnson d’ici quelques semaines ?

samedi 29 juin 2019

LESQUELS DE NOS ORGANES SONT LES PLUS MENACÉS PAR LA CANICULE ?

Poser la question, c’est bien – y répondre, c’est mieux
Le Point-du-jour s’est coltiné l’article en question (ici) et voici ce qu’il a trouvé :
Le cœur et le système cardiovasculaire est l’un des premiers affectés. 
Le cerveau est un autre organe vital qui souffre du stress en cas de fortes chaleurs. (Fait remarquable, le cerveau est notamment refroidi par le système respiratoire.) 
L’intestin qui reçoit moins de sang lors des fortes chaleurs en raison de sa redistribution vers la périphérie du corps.
Les reins et les voies urinaires, impactés par la perte d’eau et de sels via la transpiration.

Bon – Et alors ? What else ? Vous ne remarquez rien ?
Hein ? Et ça ? 



Oui, ça : les testicules ! Sauf erreur ces glandes (car ce sont des glandes) ne sécrètent plus rien à partir de 35°, raison pour les quelles elles sont installées à l’extérieur du corps (position fort incommode qui ne se justifie pas par le vœu de les faire admirer par les dames, comme on le croit trop souvent), pour éviter la surchauffe. Seulement voilà : quand la température extérieure dépasse 37, elles ne fonctionnent plus et alors adieu les spermatos et la précieuse testostérone.
Voilà donc une conséquence du réchauffement climatique : si nos testicules ne fonctionnent plus, non seulement la vie va paraître sans intérêt aux messieurs et – nous l’espérons – aux dames aussi, mais encore, finie l’espèce humaine ! Disparue pour toujours l’espèce humaine, évaporée en une seule génération, faute de pouvoir procréer les bambins qui devaient la prolonger. 
Vous en doutez ? Réfléchissez. Vous vous demandez peut-être qu’est-ce qui a pu faire disparaître les Néandertaliens ? Rappelez-vous qu’ils ont survécu à l’ère glacière, époque où leurs génitoires fonctionnaient à plein.
Seulement lors du réchauffement climatique qui a provoqué la fonte des glaciers, quand la température est remontée à 10° centigrades, couic ! Plus rien pour ensemencer les femelles.
Pensons-y : le sapiens tout comme le Neandertal pourrait disparaître du fait du réchauffement de la planète !

JEAN-CLAUDE ROMAND EST SORTI DE PRISON CE 28 JUIN POUR S’INSTALLER DANS L’ABBAYE DE FONTGOMBAULT (INDRE)

Après 26 ans de détention, Jean-Claude Romand, le faux médecin qui avait assassiné sa femme, ses enfants et ses parents, est sorti de prison ce 28 juin, pour s’installer dans l’abbaye de Fontgombault (Indre). Avant lui, d’autres anciens détenus ont été accueillis par des religieux, comme Michelle Martin, qui fut complice et ex-femme de Marc Dutroux, et qui, après 16 ans de prison obtint sa libération conditionnelle et fut accueillie dans le couvent des Clarisses à Malonne, près de Namur (sud du pays). Après avoir longuement hésité, les Clarisses avaient accepté d’accueillir l’ancienne détenue en disant suivre l’exemple de saint Augustin, grand défenseur du droit d’asile qu’il voulait appliquer à tous, innocents comme coupables. (Lire ici)

Encore un exemple de l’intérêt des « faits divers » : on démarre avec une lecture consacrée à la remise en liberté d’un détenu potentiellement encore dangereux, et on se retrouve avec saint Augustin et le droit d’asile. Sauf qu’on découvre en se documentant que ce droit est tout sauf une évidence, même pour l’Eglise. Que ceux qui en doutent aillent voir ici : pour les hébreux de l’Ancien Testament, nul droit pour les méchants, et surtout pas le droit d’asile. Pour saint Augustin, le droit d’asile doit s’exercer pour protéger les justes et les bons, tout en s’assurant de la force nécessaire pour surveiller les crapules qui s’immisceraient frauduleusement dans le nombre. Quant à l’Eglise actuelle elle reconnaît que la charité impose le secours aux démunis et aux migrants, tout en tempérant cette obligation par la priorité des secours dûs aux proches et aux compatriotes, ainsi que l’obligation pour les réfugiés de reconnaissance à l’égard du pays d’accueil, sans oublier de respecter ses lois.
On reconnaitra sans doute la même attitude dans l’accueil accordé par les monastères des anciens détenus évoqués ici. Toutefois on remarquera que la notion de rachat par la sanction reste posée : si ces condamnés ont purgé leur peine et payé leur dette à l’égard de la société, alors qu’est-ce qui leur reste à purger pour être admis parmi les gens honnêtes ?

vendredi 28 juin 2019

ALABAMA: UNE FEMME POURSUIVIE POUR LA MORT DE SON FŒTUS ALORS QU'ON LUI A TIRÉ DESSUS DURANT SA GROSSESSE

La scène se présente ainsi. Le 4 décembre dernier, Marshae Jones, 27 ans, de Birmingham dans l'Alabama, est confrontée à Ebony Jemison, pour sa part âgée de 23 ans, devant un supermarché. Le ton monte entre les deux. Le père de l'enfant est apparemment le sujet de la discorde. Ebony Jemison finit par sortir une arme et tirer dans l'estomac de son interlocutrice. Ce geste a abouti à une fausse-couche. Il est à noter qu’ Ebony Jemison a plaidé la légitime défense, ce que confirme le juge : "Les investigations ont montré que la seule vraie victime de tout ça était l'enfant à naître. C'est la mère qui a enclenché et continué la rixe qui a abouti à la mort de l'enfant".
C'est sur la base de ce raisonnement que le Grand jury a décidé de la mise en examen de Marshae Jones et de son incarcération dans l'attente de son procès, concluant : "L'Etat d'Alabama a une nouvelle fois prouvé qu'il considère tout acte menée par une personne enceinte et pouvant entraver la vie du fœtus comme criminel", a déclaré Amanda Reyes, directrice exécutive du fond Yellowhammer, une association défendant le droit à l'avortement. » (Lu ici)

Avez-vous remarqué combien parfois il est difficile de tirer une information intéressante d’un article de fait divers ? Parce que, lire un fait divers, ça peut être pour le divertissement : ici l’étonnant retournement qui transforme la victime en coupable ; mais aussi, ça peut-être la découverte que le « fait-divers » n’est pas si « divers » que ça, puisqu’il peut n’être qu’un cas d’application d’un principe général. A savoir que quiconque est responsable de la mort d’un fœtus est jugé coupable, même quand ce fait a entrainé la blessure de la mère. C’est la responsabilité du coup de feu qui a été retenue, Ebony Jemison, qui a tiré étant considérée en légitime défense. Dans ce cas, la justice transfert la responsabilité de l’auteur exécutif vers l’origine responsable – comme un soldat qui tuerait sur l’ordre exprès de son supérieur serait disculpé.

Intéressant – Mais on perd de vue l’essentiel, à savoir que cette loi n’a été votée que pour pouvoir condamner les avortements, quelles qu’en soient les causes. Autrement dit, même si elle a pour conséquences une absurdité, celle-ci ne peut la délégitimer, tant est forte et prégnante la protection du fœtus.
En Alabama la loi est dure, mais c’est la loi.

jeudi 27 juin 2019

LE MYSTÈRE DU MÉTHANE DE MARS CONTINUE

"Le mystère du méthane de Mars continue" a titré un centre de la Nasa dans un communiqué annonçant que le pic de méthane repéré par son rover Curiosity la semaine dernière avait disparu.
La Nasa appelle cela un "panache" de méthane, le New York Times un "rot", mais sur Twitter, plusieurs utilisateurs suggéraient une analogie plus appropriée: des flatuosités ou, en langage familier, un pet. (Lu ici)

Laissons tomber le rôle du méthane en particulier sur Mars, et intéressons-nous à la formulation : panacherotpet ; le quel de ces trois mots vous choque le plus ? Le troisième ? Oui, je le suppose, puisque l’auteur de l’article a eu recours pour l’évoquer à un terme alambiqué et disons-le, précieux : « flatuosité » (1), tant l’usage d’un euphémisme paraît indispensable pour rendre supportable des réalités repoussantes.
Car voilà : dans la réalité, si le rot est vulgaire il ne l’est pas partout et dans certains pays il est de bon ton de roter à table pour signifier qu’on a très bien mangé. En revanche, si le pet est chez nous tolérable, voire même amusant, ce n’est jamais que l’expression d’un manque de savoir-vivre que d’infliger des odeurs nauséabondes issues des fèces (2).
Rappelez-vous Rabelais qui disait : « Si le signes vous faschent, ô combien vous fascheront les choses signifiées » ; hé bien la réciproque de cette sentence vaut également : la chose est répugnante, alors en parler l’est également. Et même lorsque ce dont on parle n’en a que le fumet, les mots qui servent à l’évoquer ne doivent pas être prononcés. 
Un de nos astronaute qui a volé sur plusieurs engins américains et russe disait que chacune de ces Stations avait son odeurs particulière faite de plusieurs composant impliquant aussi les odeurs humaines dont font partie « les gaz intestinaux » - dit tel quel. Hé oui ! Vous imaginez que les cosmonautes vivant confinés pendant 3 mois vont se retenir par respect pour leurs compagnons ?
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(1) Moi, j’aurais dit « flatulences », mais c’était un peu moins précieux.
(2) Non, pas des « fesses », mais des fèces, autrement dit des excréments. 

mercredi 26 juin 2019

BORIS JOHNSON MET EN GARDE L'UE CONTRE UN RETOUR AU «BLOCUS CONTINENTAL»

«Je pense que ce serait vraiment bizarre de voir l'UE décider cela de façon unilatérale (...) S'ils décident d'imposer des droits de douane aux produits venant du Royaume-Uni, ce serait (...) un retour au blocus continental napoléonien», a-t-il dit mardi à la radio LBC. (Lire)

Boris Johnson, encore lui ! Après avoir défrayé les chroniques pour ses scènes de ménage, le voici revenu sur le devant de la scène avec l’affirmation tranquille que sans accord, la Grande-Bretagne ne risque pas de voir l’U-E rétablir les droits de douane, parce que ça ferait penser au blocus napoléonien.
Oui, Boris Johnson, le même qui a avoué avoir menti au pays en affirmant que Brexit permettrait à la Grande-Bretagne d’investir les centaines de millions de livres dans la santé publique après avoir récupéré cet argent sur ses contributions à l’UE (1). Voilà donc une bonne occasion de vérifier que les électeurs britanniques ont la fibre populiste ou non. Car ce serait typique des courants populistes que de tenir pour nulles les mensonges assumés sciemment et les malhonnêtetés ; rappelons que chez nous, monsieur Balkany, après avoir été convaincu de fraude fiscale à grande échelle, est toujours adulé par les électeurs de Levallois-Perret.
Dans le cas-Balkany l’explication de cet engouement se trouve dans le clientélisme : les citoyens votent pour l’homme qui leur a assuré des avantages substantiels en tant que maire. Reste qu’un 1erministre, ça ne gouverne pas tout à fait comme cela. Mais quand même qu’est-ce qui empêche le peuple de voter pour celui qui a les dents plus blanches ou qui sait le mieux parler ? -  Quitte à provoquer des manifestations monstrueuses juste après avec des pancartes « Dégage ! » en tête de défilé ?
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(1) Il a même été inculpé pour cela – voir ici

mardi 25 juin 2019

LES ROBOTS POURRAIENT REMPLACER 20 MILLIONS D'EMPLOIS DANS LE MONDE D'ICI 2030

Les robots ont déjà pris la place de millions d'humains dans l'industrie et progressent désormais dans les services, grâce aux avancées d'analyse visuelle, de reconnaissance vocale ou d'apprentissage des machines, autant de facettes de l'intelligence artificielle, note aussi cette firme d'analyse et de consulting.
Le cabinet britannique Oxford Economics, note que ce sont les emplois "à tâches répétitives qui sont les plus affectés", ainsi que, à très court terme, les emplois dans les centres logistiques.
A l'inverse, les emplois qui exigent "compassion, créativité ou intelligence relationnelle devraient rester l'apanage des humains pendant encore des décennies", poursuivent ces experts. (Lu ici)


Vous vous demandez peut-être si les robots, humanoïdes ou non vont vous mettre au chômage ? Voilà un élément de réponse : les emplois qui exigent « compassion, créativité ou intelligence relationnelle » ne seront pas affectés. Autrement dit, si vous êtes caissière chez Carrefour, et que vous vous estimez satisfaite de faire défiler devant le scanner les articles déposés là par le client, vous avez toutes les raisons de vous inquiéter. Par contre, si vous savez dire un mot accueillant à chacun, vous rappeler de la dame qui a des articulations douloureuses ou bien compatir avec ceux que le renchérissement de la vie prive de leurs gâteries du dimanche, alors là  soyez rassurée, aucun robot ne saura vous remplacer. Mais attention : il faudrait encore que le patron privilégie la présence humaine et la compassion qui va avec ! Autrement dit que, dans le vade-mecum de la caissière soit écrit non plus « rapidité – efficacité – sourire », mais plutôt « empathie – complicité – sourire séduisant »
Cela, ça ne s’apprend pas   ça se recrute. Lors de votre entretien d’embauche, tâchez de séduire le DRH en venant avec une tenue motivante.


BORIS JOHNSON SOMMÉ PAR SES PAIRS DE S'EXPLIQUER SUR SA SCÈNE DE MÉNAGE

Selon un sondage à chaud de l’hebdomadaire Mail On Sunday, l’affaire aurait déjà érodé sa popularité dans l’électorat britannique même si l’ancien maire de Londres semble conserver intact le soutien des militants conservateurs dans la bataille qui l’oppose au ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt.
« Je ne crois pas que les gens aient envie d’entendre parler de ce genre de chose », a-t-il répondu à un journaliste, préférant se cantonner aux questions politiques. » (Lu ici)

Et si les conservateurs britanniques étaient des gens bien élevés et que l’attitude de Boris Johnson les inquiétait ? Parce que, pour autant qu’on le sache, sa dispute, telle qu’entendue depuis le voisinage, portait sur une tache que Boris avait fait sur le canapé du salon. C’est alors que Carrie Symonds, sa compagne, lui aurait fait le reproche de cette salissure et se serait emportée, criant : « Dégage, sors de mon appartement ». On aura deviné que lorsque les femmes ont créé le mouvement #balancetonporc elles visaient aussi les mal élevés qui renversent le café sur les coussins du canap’.
Les gens sérieux – du moins ceux qui militent pour le parti conservateur – font de la résistance : « on veut le brexit et les incidents domestiques ne nous importent pas », lancent-ils. Mais si, au contraire : ça importe au plus haut point parce que ça intéresse le public, ça l’émeut et ça met en branle la machine à condamner.
Voilà : les gens sont comme ça, et on ne peut pas les approuver quand ils humilient Theresa May et leur faire la leçon quand ils sifflent Boris.
… Ah ! Au fait Theresa, que devient-elle ? Vous savez que c’est ma chouchoute !

lundi 24 juin 2019

AVEC LES MASCULINISTES : « UN VÉRITABLE HÉTÉRO DOIT ÊTRE CAPABLE DE BANDER SUR DES FILLES MOYENNES»

Voilà Léo qui veut réhabiliter la drague de rue et transformer des garçons ordinaires en «choppeurs de gonzesses». Et puis Julien Rochedy admirateur d’auteurs romantiques, nostalgique du temps des chevaliers : «Le passé a quelques leçons à nous donner, même si je ne veux évidemment pas revenir au Moyen Age.» 
Du dragueur au chevalier servant, l’idée reste la même : la différence des sexes implique aussi la hiérarchie des sexes.



Lu ici – A noter que de nos jours on ne brûle plus les sorcières, on se contente de brûler leur photo.

Cet article date un peu (2 juin) mais on voudra bien m’accorder que quelques jours de plus ou de moins ne font rien à l’affaire : les modèles de domination masculine restent les mêmes qu’ils aient 1 siècle ou bien 8, dans tous les cas il s’agit d’opposer les hommes aux femmes et de trouver que ce qui manque à ces dernières c’est la virilité, la force et la détermination à imposer leurs choix. C’est d’ailleurs ce qui est mis en cause par la pratique du foot par les femmes : voilà qu’elles vont sur les pratiques masculines, sans souci de mettre un atome de féminité dans leur sport, et que même les supportrices ( ?) ressemblent à s’y méprendre aux amateurs de foot masculins (1).
J’en conclu que le « genre » est bien quelque chose d’acquis et non d’inné : si les femmes ont envie de se comporter comme des hommes, elles le font. Raison de plus pour les remercier quand elles s’ingénient à incarner la mère attentive, la nourrice intarissable, la gentille copine … et « la fille moyenne qui fait quand même bander » ?
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(1) Il y a quelques jours, croisant un groupe de supportrices néerlandaises en marge de la rencontre Pays-Bas/Canada, j’ai entendu l’une d’entre elle éructer bruyamment.

dimanche 23 juin 2019

MARLÈNE SCHIAPPA N’OSE PAS LE DIRE : LES EUROPÉENS DE SOUCHE NE SONT PAS CONCERNÉS PAR L’EXCISION

Un plan interministériel de lutte contre l’excision a été lancé pour la première fois ce vendredi 21 juin, en France. « En France comme partout dans le monde, les mutilations sexuelles féminines sont des atteintes inadmissibles à l’intégrité et aux droits fondamentaux des femmes et des petites filles qui en sont victimes », a dénoncé la secrétaire d’État, Marlène Schiappa, dans un dossier de presse, oubliant de préciser que l’excision est une conséquence directe de l’immigration. (Lu ici)

Comment peut-on dire que «  l’excision est une conséquence directe de l’immigration » ? Comme si pratiquée dans le pays d’origine cette coutume n’existait pas ou du moins qu’elle n’avait pas à nous troubler ?
Mais bref : il s’agit quand même de tirer une réflexion utile de cette observation.

Cet oubli qui parait en effet répondre à la peur de stigmatiser une religion (l’islam) et certaines cultures africaines est bien courant. Il s’agit de faire comme si rien ni personne n’était responsable, mais qu’on ne pouvait désigner qu’une localisation : ici la France.
Et certes, puisque c’est chez nous, c’est bien notre problème, c’est à nous de le traiter. Mais peut-on dans le même temps faire l’impasse sur le contexte ? Peut-on oublier que ces populations revendiquent le droit d’exciser les petites filles parce que c’est là une pratique culturelle qu’on doit respecter en tant que telle ? Il ne s’agit pas de stigmatiser, mais bien de savoir contre quoi il faut se battre – et avec quoi : car les pratiquants de ces mutilations vont renvoyer dos à dos leurs coutumes et les Droits de l’homme, eux-mêmes considérés comme « coutume ».
Alors, c’est vrai : à dénoncer des cultures et des religions comme barbares et rétrogrades on risque de se retrouver en compagnie de gens d’extrême-droite qui nous révulsent. Mais voyons l’inconvénient de faire silence sur ce contexte comme le fait Marlène Schiappa : scandaliser les gens qui ne se reconnaissent pas dans cette mise en cause alambiquée, et rater la cible en centrant les critiques sur un ministre qui n’ose pas dire les faits.

samedi 22 juin 2019

SALON DU BOURGET : UN BILAN PAS SI BRILLANT POUR AIRBUS ET BOEING

Avec 363 commandes, Airbus assure être enchanté de son Bourget. Boeing a sauvé les meubles avec une commande inespérée de 200 737 MAX par IAG. (Lu ici)
  Bizarre : au moment où de plus en plus de responsables politiques prennent la pose en déclarant qu’il faudrait interdire les vols intérieurs non compétitifs – et ce pour diminuer l’émission de CO – voilà que des journalistes se réjouissent de l’explosion des ventes d’avions, et vont même jusqu’à faire la fine bouche devant les milliers de réacteurs qui seront bientôt à l’œuvre  pour recracher dans l’atmosphère des tonnes de ce polluant destructeur pour le climat – il en faudrait beaucoup plus pour les satisfaire.
Au fond il en va pour les ventes d’avions de même que pour les ventes d’armes : celles-ci sont réputées ne jamais tuer de civils, ceux-là ne jamais recracher du CO – autant dire ne jamais fonctionner. Imagine-t-on ces compagnies aériennes achetant ces beaux avions tout neufs pour les ranger immédiatement dans des hangars et ne jamais les en sortir ? On emploie parfois le terme de schizophréniepour caractériser ce genre de raisonnement qui se dédouble selon les points de vue : celui qui donne du travail à des ouvrier ignore tout à fait celui qui respire l’air empesté par les gaz à effet de serre.  Et même si ce terme est un peu galvaudé, il dit bien que nous ne sommes pas sérieux quand nous voulons et la rapidité des transports et leur innocuité sur le climat ; c’est un peu comme si l’on voulait augmenter les minimas sociaux tout en baissant les impôts et les taxes.
… Mais à la vue des exemples qui viennent à l’esprit, on voit bien ce qui se dessine : nous sommes si habitués à vivre dans une bulle de confort tout en ignorant les inconvénients que nous avons « externalisés »  que nous sommes surpris lorsque la mondialisation fait voler en éclat notre bulle et nous retourne en boomerang les pères que seuls quelques autres enduraient de notre fait. Les déchets ne sont plus exclusivement pour les indiens ou les africains. Ils sont aussi pour nous.


vendredi 21 juin 2019

SPACEX VA LANCER UN SATELLITE GRÂCE À UNE VOILE SOLAIRE

Une fusée Falcon Heavy de SpaceX sera lancée dans quelques jours du ciel de Floride, aux États-Unis. Nouveauté, cette-fois-ci : le satellite de la taille d'un pain est équipé d'une immense voile en polyester brillant : une "voile solaire", qui est son unique moyen de propulsion. 
L'idée semble folle : propulser des vaisseaux dans le vide spatial sans moteur ni carburant ni panneaux solaires, par la seule pression des insaisissables photons du Soleil. 
"Au XVIIe siècle, Johannes Kepler évoquait l'idée de voguer parmi les étoiles", racontait ainsi Bill Nye, le patron de la Planetary Society. "Les étoiles ont toute cette énergie, il se disait qu'on pouvait peut-être la dompter. Il se trouve qu'il avait raison. Ce n'était pas que de la poésie". (Lu ici)

Ce n’était pas que de la poésie… Oui, la poésie et le réel sont supposés se tourner le dos : l’une fait rêver, l’autre nous oblige à nous heurter à la matière. Sauf qu’ici, la matière en question est faite de particules dont on ne peut rien savoir si on s’en tient à l’expérience sensible. Il y a 3 siècles, Leibniz expliquant à une duchesse pourquoi il était impossible que la lumière fut composée de corpuscules disait : « Altesse, si ces particules existaient, vous auriez les yeux crevés ! » On aurait aussi bien suggéré qu’on ne pourrait avancer en repoussant les rayons du soleil levant venus frapper notre poitrine.
Seulement voilà : à l’époque de Leibniz on s’en tirait en disant que la lumière était de nature vibratoire – autant dire ondulatoire, ce qui n’est pas si faux. Leibniz était un pur logicien et pour lui, tout ce qui existe se répartissait entre A et non-A, matière ou mouvement.
Sauf que voilà où nous en sommes aujourd’hui : la logique, c’est bon pour les empiristes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur loupe. Dès qu’on aborde l’infiniment petit, alors tout change. La lumière est corpusculaire et ondulatoire, les corpuscules peuvent être ici et là en même temps, et cette poussière de lumière peut pousser la voile d’un satellite sans que la poésie s’en trouve chassée.

jeudi 20 juin 2019

EDUCATION: MOINS BIEN FORMÉS, LES PROFESSEURS FRANÇAIS SONT PLUS CHAHUTÉS QUE LEURS VOISINS

Seulement la moitié des enseignants français formés à la gestion du comportement
Ils sont seulement 55 % à déclarer avoir été formés à la gestion des comportements des élèves, contre 72 % pour leurs collègues des pays de l’OCDE. Et ils ne sont que 22 % à se dire « bien préparés » dans ce domaine (comparé à une moyenne de 53 % pour leurs collègues étrangers).
Le rapport de l’OCDE souligne également les écarts de temps d’enseignement entre les collèges à forte concentration d’élèves de milieux défavorisés et les établissements les plus favorisés, en France : 7,5 jours sur une année scolaire, qui correspondent au temps consacré au retour au calme. (Lu ici)

Ce rapport enfonce une porte ouverte – et même plusieurs. A savoir que les enseignants que nous côtoyons – français donc – sont largement victimes de l’attitude des élèves qui, lorsqu’ils ne les chahutent pas, se désintéressent de leur enseignement. Ensuite (autre enfoncement de porte ouverte) que l’énergie dépensée à maintenir la cohésion du groupe-classe est prélevée sur la capacité de travail qu’on est supposé y effectuer. J’ai connu des collègues qui, entre le moment où ils obtenaient que leurs élèves soient disposés au travail et le moment où ces derniers claquaient bruyamment leurs classeurs pour signaler que c’était la fin de l’heure, il s’écoulait au maximum 45 minutes.

Néanmoins il est bon qu’un tel rapport estampillé du sérieux d’un pareil organisme soit divulgué ; il est aussi essentiel de faire savoir qu’ailleurs ça va mieux, donc qu’il y a quelque chose à faire ?
Parce que, voyez-vous, quand on est sur le terrain on a vraiment l’impression que rien de rien, il n’y a vraiment rien à faire - saut à muter pour un établissement mieux coté.

mercredi 19 juin 2019

LE LAPSUS EMBARRASSANT DE MURIEL PÉNICAUD LORS DE LA PRÉSENTATION DE LA RÉFORME DE L'ASSURANCE-CHÔMAGE

Lors de cette prise de parole en direct de l'Hôtel de Matignon, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a fait un malheureux lapsus : elle a expliqué que cette réforme allait être mise en place "contre le chômage et pourla précarité". Mais se rendant compte de son erreur, la ministre du Travail s’est reprise et a bien réaffirmé que la réforme est "contre la précarité". (Lire ici)

Alors, voilà la nouvelle est tombée : lors de la présentation du plan de réforme des indemnités chômage, la ministre du travail, Muriel Pénicaud a fait un lapsus ! Certes, pas n’importe le quel : elle a dit œuvrer « pour » la précarité et non « contre » ; mais quand même, dans la sélection quotidienne des actualités-google, ça a mérité un développement spécial, qui laisse à d’autres le développement de ces annonces.
Certes on dira que je suis de mauvaise foi quand je laisse entendre qu’on a là un exemple de dévoiement de l’information, toute entière tournée vers le dérisoire et l’amusant. Certes, il y a dans les autres paragraphes de l’article quelques indications sur le projet gouvernemental – et ceux qui voudraient être bien informés pourraient toujours aller voir ailleurs d’autres médias qui pourraient les informer correctement. Mais voilà : on a affaire quand même à une mise en exergue de la maladresse de madame Pénicaud, et nous sommes invités à nous en réjouir avant  de nous informer.
D’ailleurs si ce genre de bourdes sont particulièrement appréciés des journalistes (Edouard Philippe en a fait malgré lui une spécialité), c’est bien parce que les médias qui sont preneurs de ce genre d’amusements savent que leurs lecteurs l’apprécient et qu’ils en redemandent. Autrefois on cherchait le sensationnel dans le fait divers ; maintenant c’est dans le néant informatif
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N.B. Est-ce que je me fais le complice de ces amuseurs du public en reprenant leur non-informations ? N'avais-je pas promis à mes lecteurs plutôt un décryptage de l'actualité et une chasse aux fake-news ? Oui, mais je ferai remarquer que je ne manque pas même ici de décrypter ; et que dans "fake-news" il y a "news" - et que ce qu'on doit relever c'est que de "news", il n'y en a point.

mardi 18 juin 2019

REIMS : EN PLEINE ÉPREUVE DE PHILOSOPHIE, DES PROFESSEURS S'ALLONGENT DEVANT LES LYCÉES CONTRE LA RÉFORME DU BAC

Ce lundi 17 juin, plus de 80 professeurs de lycées ont participé à une action symbolique à Reims. En protestation contre la réforme Blanquer du baccalauréat, alors que les terminales se penchaient sur l'épreuve de philosophie du bac 2019, ils se sont couchés devant les grilles du lycée Marc Chagall.



On pouvait voir de nombreux rictus et entendre quelques rires gênés. Si les professeurs voulaient alerter l'opinion contre la réforme, ils étaient loin d'être tous à l'aise ce 17 juin. / © Johanna Albrecht / France 3 Champagne-Ardenne

Pour la plupart habillés en noir, ils veulent dénoncer ce qu'ils appellent désormais "l'enterrement de l'Education nationale". Sur le côté, deux manifestants brandissent une banderole "Avis de décès : bac, lycée". 
Cette action, volontairement peu bruyante, ne vise pas à déranger le déroulement de l'épreuve de philosophie du bac. Si certains des professeurs présents comptent parmi les grévistes, qui ne se sont donc pas présenté à l'épreuve qu'ils devaient surveiller, ce n'est pas le cas de tous les manifestants présents. 

Depuis les Gilets jaunes on a pris l’habitude de manifester non pas pour montrer de façon symbolique son opinion, mais seulement pour provoquer le pouvoir en bloquant son fonctionnement. Ici, point de signification occulte (puisque la tenue de deuil signalée par le reportage n’apparaît pas vraiment) à moins d’admettre que se coucher par terre soit une nouvelle formule de sit-in ? Ne serait-ce pas plutôt pour devenir très visible, le plus visible possible en profitant de la présence des journalistes venus couvrir le début des épreuves du bac ? On ne serait donc pas invités à nous étonner de leur présence en se disant « Tiens : après les prières de rues, voilà les siestes de rues ? Les profs ils n’ont même plus un endroit pour ça ? », mais plutôt embarrassés par cet encombrement du trottoir.

Alors, plutôt que de penser à un sit-in, je penserai aux manifestations des Femens. Comme elles, ces manifestants se soucient peu de savoir ce qu’on va penser en voyant leurs corps étendus sur la chaussée : il s’agit d’attirer de façon irrésistible le regard des passants par le choc de leur attitude. Les Femens ne cherchent pas à faire remarquer leur poitrine, ni admirer leurs jolis tétons. Non – Elles savent qu’elles vont de façon invincible attirer les regards et c’est pour cela que c’est sur leur seinsqu’elles ont écrit les slogans dont elles veulent imposer la lecture.
Oui, n’est-ce pas, c’est bien cela et on admettra que de ce point de vue c’est plutôt réussi (sauf que la jeune dame au premier plan arbore un large sourire qui est en décalage avec le motif de sa présence sur le bitume : son visage devrait au contraire revêtir une expression de mécontentement raccord avec l’inquiétude qui hante l’esprit les enseignants). Manquent quand même les banderoles avec les slogans expliquant la raison de leur mouvement bien en vue au milieu de ces corps allongés sur le trottoir.

lundi 17 juin 2019

À HONGKONG, LA RUE ARRACHE UNE VICTOIRE FACE À PÉKIN

«Même Pékin ne peut ignorer la voix d’un million de personnes. La loi d’extradition était la goutte de trop pour la population»
Le projet de loi annoncé en février, et déjà en seconde lecture ce mois-ci, vise à autoriser l’extradition de suspects de crimes vers la Chine continentale et a suscité une levée de boucliers jusqu’au sein de la communauté d’affaires, traditionnellement réticente à critiquer le pouvoir central. (Lu ici)

« Un pays, deux systèmes » disait Deng Xiaoping en 1997, à propos de la rétrocession de Hong Kong ... On le voit, la Chine ne se reconnaît pas dans cette formule et plus que jamais le grignotage de la relative indépendance de Hong Kong se poursuit. On lira le détail de l’analyse de ce principe ici, mais on retient quand même qu’en 1997 cela signifiait que la Chine continentale pouvait parfaitement être communiste alors qu’à Hong Kong on pouvait être capitaliste.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Quiconque affirmerait cette distinction prêterait à rire : la Chine continentale est bel et bien un pays capitaliste, même avec des particularités qui n’affectent en rien son économie de marché. En revanche, c’est la formule « un pays » appliqué au rapport entre la Chine et Hong Kong qui a changé : désormais, un seul pays signifie la soumission aux lois édictées depuis Pékin.
Est-ce contre ces lois que s’élèvent les Hongkongais et les hommes d’affaire internationaux qui se pressent là-bas ? S’agit-il de défendre le principe de la souveraineté du territoire en matière de justice ? Oui, bien sûr, mais on peut aussi ajouter qu’il s’agit d’une sécurité offerte aux hommes d’affaires étrangers peu désireux de risquer d’être incriminés devant la justice chinoise. D’ailleurs, est-ce bien la marée humaine qui défile en ce moment dans les rues de Hong Kong qui a fait reculer le pouvoir, ou bien est-ce le risque de voir le commerce si lucratif du territoire filer vers Singapour qui de son côté ne manque pas une occasion de séduire les entreprises internationales ?

dimanche 16 juin 2019

NOTRE-DAME DE PARIS : UNE TRENTAINE DE PERSONNES ONT PRIS PART À LA PREMIÈRE MESSE DEPUIS L'INCENDIE

Monseigneur Aupetit a célébré à Notre-Dame de Paris une première messe, alors que la structure de la cathédrale n'est pas encore consolidée. Selon le ministre de la Culture, Franck Riester, il y a danger : la voûte de Notre-Dame peut toujours s'écrouler.



Monseigneur Aupetit, archevêque de Paris 

Alors qu’on s’indignait il y a peu de la profanation commise par les gens d’Eglise qui ont abusé sexuellement les religieuses en leur faisant croire que c’était là une façon de communier avec le Seigneur, voilà que le profane fait de nouveau irruption dans la célébration de la messe avec ces casques de chantier. C’est certes  beaucoup moins grave, mais on est quand même en droit  de demander où est donc passée la mitre de l’Archevêque ? Faut-il donc que celui-ci soit comparable au maçon ou au couvreur ? Qu’est-ce donc qu’une messe si les symboles sacerdotaux ne sont plus là ?

On se doute bien que ces hypothèses ne tiennent pas un seul instant sinon monseigneur Aupetit n’aurait pas consenti à se montrer ainsi coiffé.
En réalité, si nous lisons attentivement l’information, nous découvrons la mise en garde  du ministre de la Culture : « Il y a danger : la voûte de Notre-Dame peut toujours s'écrouler. » Et que voyons-nous ? Monseigneur Aupetit avec ce casque dérisoire sur la tête ! On comprend qu’il s’en remet à Dieu pour le protéger et que le casque n’est là que pour avoir la paix avec le service de sécurité. Oui, quel acte de foi plus grand que de se confier à Dieu pour protéger sa vie ? Tellement que l’on peut supposer que cette messe, outre le rôle de rappel de la nature spirituelle de l’édifice, est aussi là pour permettre à Dieu de manifester sa puissance salvifique.
Du coup on se demande pourquoi on paye si cher pour consolider le bâtiment, si Dieu a déjà choisi de le protéger ? Car la grâce divine est gratuite, dans tous les sens du terme.

UN JEUNE HOMME DE 20 ANS A ÉTÉ CONDAMNÉ PAR LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE VERSAILLES À SIX MOIS DE PRISON FERME AVEC MANDAT DE DÉPÔT POUR VOLS À L’ÉTALAGE

Mercredi matin, l'homme écroué est entré dans le magasin Franprix de Conflans-Sainte-Honorine pour y voler un sandwich au Thon et deux bouteilles de jus d’orange. Montant du butin : moins de 5 euros.
Pris la main dans le sac par le vigile, le chapardeur serait devenu agressif avec le directeur du magasin et aurait bousculé l'agent de sécurité, avant que la police ne le cueille. Face aux juges vendredi, le suspect a reconnu les faits, raconte Le Parisien :
« Je n’ai aucune excuse : j’ai volé. Mais c’était pour manger. J’avais faim et je n’avais pas d’argent», plaide-t-il. Ses explications ne lui éviteront pas la prison.
Le jeune homme en stage dans un magasin, déjà condamné à trois reprises à des peines de prison avec sursis, est reparti menotté. (Lu ici)

« Je n’ai aucune excuse : j’ai volé. Mais c’était pour manger. J’avais faim et je n’avais pas d’argent » a donc déclaré notre jeune voleur.
-->  Relisons le prologue des Misérables de Victor Hugo :
« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. »  – Hauteville-House, 1er janvier 1862.
Alors : comment un siècle et demi plus tard peut-on encore voler parce qu’on a faim ? Faut-il, dans le sillage des Gilets jaunes, croire que la France s’est enfoncée dans la misère au point que le progrès social des siècles passés soit effacé ? Comment avons-nous pu laisser passer cela, ne pas prendre le problème à bras le corps, et d’élection en élection porter au pouvoir des hommes et des femmes capables de redresser la situation ?
A moins que tout cela ne soit que prétexte à secouer l’ordre de la société et qu’on mise sur l’émotion suscitée par de tels propos pour nous faire oublier d’aller vérifier. Après tout, l’homme mis en prison à Versailles était stagiaire… dans un magasin, et multirécidiviste.

samedi 15 juin 2019

LA MOBILISATION DES "GILETS JAUNES" N'A JAMAIS ÉTÉ AUSSI FAIBLE

Nouveau record à la baisse pour le mouvement des "gilets jaunes", sept mois après ses débuts. Le 31e samedi de mobilisation, le 15 juin, a rassemblé 7 000 manifestants dans toute la France, dont 950 à Paris, annonce le ministère de l'Intérieur. 
- Le "Nombre jaune", organisme de recensement proche des "gilets jaunes", estime de son côté que 20 401 manifestants sont descendus dans la rue samedi. (Lu ici)

--> 20401 manifestants : ce qui intéresse ici, ce n’est pas l’écart rituel entre le chiffre du ministère et celui des organisateurs. C’est plutôt le décompte opéré à l’unité près : 20401manifestants, ce qui signifie qu’on est allé jusqu’à l’unité. On pourrait en effet compter tous les cents: 20400 et puis 20500 : c’est déjà très précis. Ou bien estimer que tous les milles (20000 ou bien 21000) ça ira bien – à moins qu’on en arrive à chiffrer par tranches de 10000 (20000 ou 30000) : mais les effectifs du jour sont un peu maigres pour ça.
Alors, admettons que le « Nombre jaune » ait été un peu naïf dans son décompte, ou bien qu’une coquille se soit introduite dans la transmission. Reste que le journaliste qui a copié ce chiffre sans trembler n’a pas vraiment fait son travail : car son métier c’est de retransmettre l’information après l’avoir vérifiée ; et donc de raisonner comme nous l’avons fait, ce qui soit dit en passant est une règle partout valable et connue de tous. La mesure ne peut utiliser des unités qu’elle n’est pas capable d’évaluer. Comme si on indiquait la distance entre deux villes au mètre près : Paris-Lyon : 501,235 kilomètres.

RELIGIEUSES ABUSÉES : « L’ABUSEUR INSTRUMENTALISE LE DÉSIR DE DIEU AU PROFIT DE SA PROPRE JOUISSANCE »

« Les abus sexuels de prêtres sur des religieuses naissent d’une relation au départ spirituelle », déclare Jean-Guilhem Xerri, le psychanalyste qui est à l'écoute les religieuses victimes d’abus sexuels de la part d’hommes d’Eglise
« Ainsi, en s’identifiant lui-même à Dieu, l’abuseur essaie d’instrumentaliser le désir de Dieu d’une religieuse au profit de sa propre jouissance : « Je veux essayer de te manifester la façon dont Dieu t’aime ». Pour lui, il s’agit d’aliéner sa victime dans son propre fantasme. Enfin, c’est travestir le désir de Dieu lui-même qui, dans une perspective chrétienne, consiste à faire de nous des vivants, libres d’une quelconque emprise. » (Lu ici)


« Dieu veut te montrer son amour en te donnant un bon coup de b* et Il m’a choisi pour le représenter. » Si vous avez lu cette phrase sans tomber de votre chaise ou sans vous étrangler de fureur, alors c’est que vous avez mal lu : recommencez.
La profanation de ce qu’il y a de plus sacré, la dénaturation du spirituel, l’abus de l’autorité du prêtre, le mépris pour la dignité de la personne : tout y est pour écœurer l’homme de bonne foi tant est grande la négation de toutes les valeurs de l’humanité. Quand bien même vous seriez athée et matérialiste, vous ne pourriez manquer d’être choqué pas ces insultes à la pureté du sentiment religieux, ni imaginer pire profanation de la divinité. 
Car, voilà : même si nous oublions la terrible blessure dont ces femmes ont été victimes, on doit admettre qu’il a été commis un terrible sacrilège en rabaissant l’amour spirituel de Dieu pour ses créatures à un niveau charnel où il se trouve profané, ce qui revient à  perpétrer l’acte le plus impie qui soit.
On m’objectera peut-être que les religions n’ont pas toujours été incompatibles avec des rapports sexuels entre les Dieux et les créatures : ainsi Zeus dont les femmes de  la Grèce antique ont eu à subir l’insatiable libido – alors, pourquoi pas le Dieu des chrétiens ?
- Oui, en effet. Mais alors que l’on cesse de nous casser les oreilles avec la sainteté de l’abstinence, et qu’on nous dise : « Faites comme le Seigneur : baisez à c* rabattues ! »
… Mais vous savez bien qu’on en a brûlé pour beaucoup moins que ça.

vendredi 14 juin 2019

COUPE DU MONDE FÉMININE: «ON N’AVAIT PAS ANTICIPÉ DES SCORES D’AUDIENCE AUSSI ÉLEVÉS»

« Plus de dix millions de téléspectateurs pour le match de football des Bleues : ce score d’audience pour le match de l’équipe de France contre la Norvège, personne n’y croyait.
Face à ces scores, la chaîne privée a même décidé d’augmenter de 60% ses tarifs publicitaires. L’enjeu est de taille puisque les Bleues ont déjà signé les meilleurs scores télévisés de l’année (pour l’instant), devant le concert des Enfoirés. »

- « Mieux que les Enfoirés » ? Super ! Et comment expliquer cet engouement ?
« Plusieurs raisons peuvent expliquer ces scores phénoménaux. Premièrement, le fait que la Coupe du Monde se déroule sur nos terres aide les Français à s’y intéresser. Les médias ont beaucoup parlé des préparatifs, et l’intérêt a crû au fil des semaines. D’autre part, les compétitions footballistiques féminines se sont fait une jolie place en télévision depuis quelques années. Enfin, dernier argument, celui des prouesses des joueuses qui titillent la curiosité des Français. En remportant ses matchs, l’équipe de Corinne Diacre gagne en popularité… et donc en audience. » (Lu ici)

Donc, si je comprends bien, si l’équipe de France féminine doit remporter avec le maximum de buts ses matchs, ce n’est pas essentiellement pour gagner la compétition, mais bien pour avoir les meilleurs scores d’audience télévision. Supposons que notre équipe gagne ses matches et finisse avec la coupe du monde, mais que dans le même temps les audiences télé restent au plus bas, alors on dira que l’opération est loupée, et que toute cette débauche d’énergie, de courage et de panache footballistiques est sans intérêt. Mais si le compteur indique plus de 10 millions de téléspectateurs, alors, bravo ! Car alors TF1 pourra augmenter de 60% ses tarifs de publicité. 
Certes on pourra oublier ces dessous un peu dégoûtant des retransmissions de la coupe du monde féminine et regarder avec attendrissement les extases des joueuses qui s’étreignent de joie après avoir gagné ; on pourra aussi vibrer au désespoir de Wendy Renard qui vient de marquer contre son camp ; et partager l’innocence angélique des porte paroles de l’équipe qui s’exclame de joie devant les scores … d’audience.
Mais pour les investisseurs tout cela n’est que du « retour sur investissement », promesse d’augmentation des tarifs de pub qui vont suivre. Pour eux, peu importe ce qui se passe entre le moment où ils investissent et le moment où ils touchent leur bénéfice : seul compte de taux de ce dernier. 
Et pour y parvenir, les équipes de foot féminines présentent de bonnes opportunités : le foot féminin n’est-il pas un bon moyen de toucher les ménagères de moins de 50 ans ?

jeudi 13 juin 2019

UBER ELEVATE : COUP D'ŒIL SUR LES TAXIS VOLANTS D'UBER AIR

Les freins au développement des taxis volants sont nombreux (nuisances, dangers, coûts, infrastructures, etc.), ce qui n'empêche pas Uber de continuer à avancer sur son projet de courses aériennes en eVTOL, Uber Air.(Lire ici)



Des taxis volants : voilà l’occasion de revenir sur les utopies qui autrefois (dans les années 50) caractérisaient le progrès, tel qu’imaginé pour les années à venir. Il est vrai que le 5èmeélément, le film de Luc Besson avait popularisé le thème ; mais ce n’était en vérité que la mise en image de rêves beaucoup plus anciens.
Dans mon enfance (années 50 donc) plusieurs innovations, alors improbables figuraient les années 2000 – en particulier le visiophone et l’avion individuel dans les villes – et aussi, ne l’oublions pas, le « rayon de la mort ».
- Je n’insisterai pas sur les taxis volants d’Uber. La simple imagination de leur circulation nous glace aujourd’hui d’effroi au lieu de faire bondir notre cœur d’enthousiasme car nous imaginons que la pollution et les nuisances de la circulation automobile envahissent le ciel de nos villes, là, juste au-dessus de nos têtes ! Répugnant !
- Pour le rayon de la mort, l’invention du laser a paru en être une réalisation, imparfaite peut-être mais quand même assez réaliste. Avouons que la possession d’un micro laser (comme celui qui sert aux conférenciers pour pointer sur un écran) a beaucoup profité de ce fantasme qui l'a fait acheter par des gens qui n’en avaient nul besoin
- Quant au « visiophone » nous en avons tous un dans la poche : c’est l’appli « Duo » de notre smartphone qui permet de nous montrer à notre correspondant et de le voir réciproquement. Là aussi avouons que l'avantage de cette réalité est bien inférieure au rêve, au point que cette appli est loin de servir systématiquement. L’intimité nécessaire à des communications publiques y est pour beaucoup puisque l’absence d’image nous protège en anonymant expression. D’ailleurs, peut-être est-on aux cabinets au moment où nous parlons à nos amis ; ou bien entrain de faire la vaisselle ? A moins que tout simplement nous tenions à garder pour nous les mimiques ou les grimaces qui accompagnent la conversation ?

mercredi 12 juin 2019

UNE MYSTÉRIEUSE BOSSE SUR LA FACE CACHÉE DE LA LUNE.

La face cachée de la Lune dissimule un secret colossal sous sa surface criblée de trous. Personne ne sait vraiment ce que c'est, les chercheurs parlent d'"un large excès de masse". Cet élément se cache à des dizaines de kilomètres sous un cratère d'impact de 2 490 km de large appelé bassin Aitken, situé au pôle Sud de la Lune, que nous ne pouvons pas voir depuis la Terre. Cette mystérieuse bosse pourrait être composée d'un morceau de cœur d'un astéroïde métallique géant ou encore d'un océan de magma rouge qui aurait lentement gelé sur place. (Lu ici)

Décidément on ne renonce pas à un mystère si facilement. Depuis que les hommes comprennent quelque chose à ce que les cieux leur montrent ils savent aussi qu’ils leur cachent quelque chose. Ainsi de la « face cachée de la lune », qui s’obstine à ne pas se dévoiler à la terre en lui tournant ostensiblement le dos. Or, voilà que les chinois ont eu l’impudeur d’aller voir ce qui se cache là-bas, y posant un engin chargé de photographier  le paysage, un peu comme les vilains garçons japonais (entre autres) qui déclenchent leur smartphone sous les jupes des filles.


Exemple d’«upskirting » (capture d’image impudique)

Mais voilà : tout mystère dévoilé appelle un nouveau mystère au quel on peut rêver. Sous les jupes des filles il y a les culottes des femmes, et le désespoir du pornographe est d’avoir franchi toutes ces barrières et de constater que son bonheur est de les franchir et non de s’en affranchir.
Nous voilà donc de retour sur la Lune : sous la surface qui n’est plus cachée, se trouve une masse étrange, qui fait une bosse ( ?) et dont on se demande s’il s’agit « d'un morceau de cœur d'un astéroïde métallique géant ou encore d'un océan de magma rouge qui aurait lentement gelé sur place ». Notez avec quels trésors d’imagination on évoque ces hypothèses : loin de toute froideur scientifique on nous suggère que les astéroïdes ont un « cœur métallique » Et que l’océan de magma est « rouge » qu’il a gelé sur place »
Vite, vite : envoyons un robot fouisseur pour découvrir ce que la lune nous cache encore !