mercredi 29 avril 2020

Coronavirus : le remdesivir du laboratoire Gilead redonne espoir, Wall Street applaudit

Selon l'une des études menée par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), les patients traités avec remdesivir ont vu leur état s'améliorer plus vite que ceux qui ont reçu le placebo.
La deuxième étude (menée cette fois par l'entreprise) visait à comparer l'administration d'un traitement sur 5 jours comparé à 10 jours, un enjeu important, car davantage de personnes pourraient être traitées si 5 jours suffisaient. Et c'est justement la conclusion de l'essai : au bout de 14 jours, il n'y avait pas vraiment de différence entre les deux groupes totalisant quelque 400 patients graves (mais non ventilés). Voir ici.

- Enfin une bonne nouvelle ! 
- Oui, mais pour qui ? 
- Comment, pour qui ? Pour les malades tiens !
- Cher ami, prenez le temps de lire jusqu’au bout : les malades traités par ce médicament guérissent ni plus ni moins que le groupe témoin qui reçoit un placebo. Seulement ils guérissent plus vite : 5 jours au lieu 10. 
- Et alors ?
- Alors on peut les renvoyer au boulot 5 jours plus tôt. C’est tout bénéfice pour les actionnaires.
- Vieux schnock ! Vous êtes un paléo-marxistes, vous réinventez la lutte des classes, vous attribuez aux américains des reflexes vieux de 40 ans.
- Oui-oui… sauf que vous devrez aussi nous dire pour quoi Wall Street applaudit, si c’est par philanthropie ou par joie financière.

Mais du coup, dites-moi, cher ami, comment comprenez-vous les propos angoissés de nos ministres depuis qu’on parle de déconfinement ?
- Bah… Ils voudraient bien être réélus après 2022.
- Ça, c’est bien sûr. Mais c’est aussi que dès maintenant ils voient le spectre de la banqueroute s’approcher, et avec lui le cataclysme financier, le FMI etc. D’où l’idée de remettre tous ces gens au boulot, tandis qu’on explique que pour les vieux improductifs on peut les laisser au rancart encore 10 mois.
Essentiellement, il n’y a pas de malades du covid ; il n’y a que des travailleurs malades du covid.

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