Devant la banalité des infos et durant toute la période de confinement, je remplacerai mes commentaires par ce journal.
Bonjour-Bonjour
Certains pensent très-fort au « jour d’après », et d’autres au « monde d’après ». Personne ne réfléchit vraiment à « l’homme d’après », mais ça vaudrait peut-être le coup ?
- Mais non ! Qui pourrait imaginer que l’espèce humaine va muter comme un vulgaire virus simplement pour faire face à une pandémie ? D’ailleurs si vraiment une nouvelle société est nécessaire, peut-être la verrons-nous apparaitre portée par des comportements qui feront surface, venus du fin fond de nos gènes, alors qu’elle avait été mise en jachère par les nouvelles formes d’organisations. Et donc, selon ce que nous croyons avoir été le passé de la vie humaine, on va se réjouir ou au contraire trembler. Sommes-nous aux origines de l’espèce, lorsque des hordes s’affrontaient pour ravir un territoire ou pour le rapt de femmes, qui étaient violées sur les dépouilles sanglantes de leurs anciens compagnons ? Ou, plus récent, verrons-nous le gentil berger qui joue du flûtiau à ses brebis à moins que ce ne soit aux pieds de la belle bergère ?
Tableau de Boucher
De toute façon on est dans ce cas à la recherche d’instincts ancestraux jamais révolus simplement recouverts par des millénaires de civilisations. Mais la culture ne détruit jamais la nature, elle ne fait que la masquer.
- Alors : que nous faudrait-il comme type d’être humain pour surmonter la crise qui s’est ouverte devant nous ? On parle beaucoup du care (1) et du rôle des femmes dans cette situation : cette attention aux autres, cette nécessaire bienveillance et cette empathie que nous recherchons, nous regrettons que les femmes seules en fassent preuve, sans doute en raison des maternités pour lesquelles elles sont préparées. Mais qui nous dit que les hommes, convenablement éduqués, ne feraient pas aussi bien ? Et d’ailleurs ne trouve-t-on pas déjà ces qualités « féminines » dans des soignants, des accompagnants, ou autres auxiliaires médicaux, comme on voudra les appeler ?
- Alors : que nous faudrait-il comme type d’être humain pour surmonter la crise qui s’est ouverte devant nous ? On parle beaucoup du care (1) et du rôle des femmes dans cette situation : cette attention aux autres, cette nécessaire bienveillance et cette empathie que nous recherchons, nous regrettons que les femmes seules en fassent preuve, sans doute en raison des maternités pour lesquelles elles sont préparées. Mais qui nous dit que les hommes, convenablement éduqués, ne feraient pas aussi bien ? Et d’ailleurs ne trouve-t-on pas déjà ces qualités « féminines » dans des soignants, des accompagnants, ou autres auxiliaires médicaux, comme on voudra les appeler ?
Faudrait-il de tels hommes – et bien sûr de telles femmes – pour révolutionner la société ? Et si nous faisons jouer l’hypothèse de la sélection naturelle, l’espèce sera-t-elle sauvée par les qualités féminines de l’espèce humaine, reléguant la brutalité et la violence au rang de source de plaisir incapable d’assurer la vie sociale ?
« L’avenir de l’homme, c’est la femme » disait ce fou d’Aragon.
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(1) Le terme care, mot d'origine anglaise, regroupe des valeurs éthiques au sujet de la relation avec l'autre. Basé sur des notions telles que l'empathie, la prévenance, la sollicitude ou les qualités de cœur, le care offre une appréhension morale de l'individu. Le care replace également au centre de la vie sociale cette capacité (souvent décrite comme liée au côté maternant des individus ou de la société) à faire attention à l'autre, à en prendre soin ou simplement à en tenir compte, dans son contexte social, en déterminant son impact sur la société. » (Lire ici)
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