Devant la banalité des infos et durant toute la période de confinement, je remplacerai mes commentaires par ce journal.
Bonjour-Bonjour
De quoi demain sera-t-il fait ? Les pages de ce journal le disent jour après jour : personne ne le sait et les « projectionnistes », qui sont des gens susceptibles de calculer rationnellement l’avenir à partir du passé, y perdent leurs algorithmes. C’est que l’avenir n’est pas écrit, que tout y est possible, comme de basculer dans une barbarie qui serait revenue du fait de la misère engendrée par l’épidémie. Du coup, toutes les dystopies sont non seulement pensables, mais encore possibles.
Mais au moins ne pouvons-nous pas espérer que le pire ne soit que possible, c’est qu’il ne soit pas certain ? Oui, sauf à croire que notre ignorance seule nous cache ce qui va arriver, un peu comme lorsqu’on aborde un virage, sa sortie existe déjà bel et bien mais nous ne pouvons la voir déjà. Que croirons-nous ? D’ailleurs, sur quelle base croire ou ne pas croire ? Nos pronostics seront-ils fluctuants selon nos humeurs, un jour tant mieux, un jour tant pis ? C’est peut-être pour cela que la plupart d’entre nous fait encore confiance à des leaders, élus ou autoproclamés, que nous suivons les yeux fermés, ce qui n’a pas grande importance, vu qu’il n’y a rien à voir.
… Holà Holà ! Voilà des propos bien pessimistes ! S’agit-il d’une évaluation objective ou bien des brumes encore mal dissipées d’une nuit agitées de cauchemars ? N’aurait-on pas oublié quelque chose d’important dans cet inventaire du temps d’épidémie ?
Il y a quelque chose dont nous sommes à peu près certains, c’est d’être pour le moment en bonne santé (sauf bavure imprévue), ce qui signifie que les mesures de confinement – si elles sont respectées – sont efficaces. Nul virus n’entrera chez moi si moi-même je n’en sors pas. Et donc, avec cette absence de contamination, j’aurai dans le même temps sauvé des vies en restant chez moi.
Ce qui veut dire que quand on ne fait rien, on est quand même actif, et qu’il suffit d’y penser très fort pour que tout change
… Du moins dans l’appréciation que nous en avons. Et quelle autre forme d’action pourrions-nous avoir ? Descartes le disait dans une lettre à la princesse Élisabeth : « Mieux vaut se changer soi-même plutôt que l’ordre du monde ».
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