Devant la banalité des infos et durant toute la période de confinement, je remplacerai mes commentaires par ce journal.
Bonjour-Bonjour
Ça y est ! Ouais : On a gagné ! On a gagné !
Euh… Gagné quoi ?
Le Président vient de le dire : il n’a pas du tout l’intention de garder les vieux confinés après le 11 mai. Il fera appel à la responsabilité individuelle. Pas de discrimination !
Je suis comme tout le monde : l’idée de pouvoir sortir de chez moi le 12 mai sans avoir des argousins sur le paletot, ça me convient tout à fait.
Mais imaginer que les virus vont obéir à la volonté du Président et éviter d’infecter les vieux sous prétexte qu’ils sont désormais munis d’un permis de plein air, ça fait bien rire.
De même que l’indignation des défenseurs des droits de l’homme estimant que ces mesures de confinement sélectives étaient liberticides me paraissent un peu tardives : car le confinement généralisé ne nous soumet-il pas depuis 5 semaines à des restrictions de déplacement, ce droit fondamental dont seul le détenu de droit commun a été par châtiment privé ? Et le fait que cette privation ne soit pas sélective ne change rien, bien sûr, à son caractère de sujétion.
En fait ici encore on mélange tout et la distinction entre le droit et le fait qui parait si élémentaire échappe à beaucoup d’esprit embrumés par la passion. Car que nous soyons soumis à des lois votées par le pouvoir législatif, lois établies comme étant des expressions de la volonté générale, voilà qui place l’obéissance aux lois dans le registre de la liberté du citoyen. En revanche qu’une situation exceptionnelle dûment identifiée, soumette l’ordre politique à l’ordre des choses, voilà qui devrait aussi paraitre parfaitement clair. D’ailleurs personne n’a manifesté contre la privation de liberté de sortir. Certains on bien essayé de justifier leur désobéissance par l’impossibilité de supporter d’avantage le confinement ; mais ça revenait à opposer un état de fait à un autre état de fait.
Bref. Moi qui du haut de mes 78 ans ai le droit de parler de ma vieillesse je vais dire ceci : « Oui, je préfère choisir moi-même si je suis capable de sortir ou pas. Mais je ne vais quand même pas négliger les mises en garde : « Sortez tant que vous voudrez, car, sachez-le : maintenant nos services de réanimations sont désengorgés et quand vous tomberez suffoquant sur le trottoir, nous pourrons vous intuber ».
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