mardi 30 avril 2024

Le Rwanda, un nouveau paradis – Chronique du 1er mai 2024

Bonjour-bonjour

 

Ça y est, c’est parti : au Royaume-Uni le gouvernement va débuter les expulsions de migrants illégaux vers le Rwanda. Il annonce son intention d’expulser 5700 migrants au Rwanda « d’ici la fin de l’année ». Et cela de façon tout à fait légale, puisqu’une nouvelle loi stipule que seront expulsés les migrants arrivés illégalement, d'où qu'ils viennent, vers le Rwanda, qui examinera leur demande d'asile. Ajoutons que, quelle que soit l'issue de cet examen, ils ne pourront pas revenir au Royaume-Uni. 

Cette loi verrouille totalement le dispositif « puisqu’elle stipule que le Rwanda est un pays sûr et que le gouvernement pourra outrepasser d'éventuelles injonctions de la Cour européenne des droits de l'homme visant à empêcher les expulsions. » (Lire ici)

Bien sûr de l'ONU aux Églises chrétiennes, les appels se sont multipliés pour exhorter le Royaume-Uni à renoncer à son projet. Mais Rishi Sunak l’affirme : l’injustice est du côté des migrants dont les arrivées en Grande-Bretagne ont atteint «des niveaux insoutenables et injustes. »

 

À quels droits les migrants arrivés illégalement sur le territoire britannique peuvent-ils faire appel ? Leur en reste-t-il un seulement ? Oui, si l’on observe que le gouvernement anglais n’a pas le droit d’emprisonner ces gens, ni de les refouler en mer de sorte qu’ils se noient inévitablement.  Mais alors, quel droit a-t-il de les envoyer dans un pays où ils ne veulent pas aller ? Après tout parmi les droits fondamentaux reconnus par la Déclaration des droits de l’Homme se trouve l’affirmation qu’aucun homme ne peut être privé sans justification du droit d’aller et venir sans contrainte.

Hé bien, justement, le gouvernement britannique, soutenu en cela par celui du Rwanda prétend respecter ce droit. Que veulent ces gens ? « Refaire leur vie dans un pays sûr qui accepte de les accueillir et de leur donner une chance de s’implanter dans le pays. » Ça tombe bien : « le Rwanda est justement ce pays et c’est pour cela que nous les dirigeons vers lui. »

L’hypocrisie révoltante de ce semblant de justification n’a pour objectif que de masquer la véritable intention des britanniques qui est de pourrir la vie des migrants de sorte qu’aucun espoir d’améliorer leur triste sort n’apparaisse de ce côté-là de la Manche.

On peut compter sur l’inventivité française pour les décourager de rester sur notre territoire.

lundi 29 avril 2024

Plus de matons à haïr – Chronique du 30 avril

Bonjour-bonjour

 

Au Danemark on installe des caméras intelligentes dans un service de gériatrie pour aider les infirmières 

Lisons cet article : « Toutes les chambres sont équipées de caméras dans un service danois de gériatrie. Reliées à un système d'intelligence artificielle, elles permettent de faire face à la pénurie d'infirmières en les alertant sur leur téléphone portable. Ces caméras détectent en temps réel les mouvements et les positions de chaque patient. »


 

Centre de contrôle 

 

Évidemment, un tel dispositif parait satisfaisant, mais il laisse aussi songeur. Et s’il était adapté à la vie quotidienne ? Si par exemple, les parents pouvaient suivre en temps réel le comportement de leurs enfants, non seulement connaître l’endroit où ils sont, mais aussi ce qu’ils y font, s’ils travaillent à leur bureau s’ils sont couchés, voire même… s’ils sont sur leurs écrans ?

Et je ne parle pas des maris jaloux qui pourraient ainsi savoir ce que fait leur femme quand ils ne peuvent pas la surveiller sur place.

Viendra un temps où la loi permettra un tel suivi, et – pourquoi pas ? – où des robots prendront en charge la situation, fermer les portes, lancer une alerte stridente dans le quartier (= signifiant « Madame Dupont se met au lit avec un homme qui n’est pas son mari ! »)

Bref : ne pas croire que les machines sont l’origine de nouvelles aliénations. L’invention de tels abus vient du cerveau humain et de personne d’autre. En revanche l’application des inventions de ces cerveau malades est démultipliée par l’IA.

Sans aller très loin l’invention danoise donne l’exemple de ce que nous saurons bientôt appliquer dans nos prisons pour rendre leur surpeuplement un peu plus efficace.

Et puis : plus de matons à haïr.

dimanche 28 avril 2024

À quoi ressemblerait une société sans homme ? – Chronique du 29 avril

Bonjour-bonjour

 

Comment définir le féminisme radical ? A cette question l’actualité répond aujourd’hui par l’exemple de la Corée du sud où le mouvement féministe "4B" prône le renoncement aux hommes. ( Le terme "4B" est un raccourci pour quatre mots coréens qui commencent tous par bi, la marque de négation en coréen. (Lu ici)

Et pour ceux qui n’auraient pas compris, l’article cité ajoute : « Ces femmes se refusent 4 choses : "bihon", pas de mariage hétérosexuel, "bichulsan" pas de maternité, "biyeonae" pas de rencontres, et" bisekseu" pas de relations sexuelles hétérosexuelle » 

Bref, il s’agit d’éradiquer toute présence masculine, dans l’environnement féminin aussi bien que dans les structures sociales qu'elles fréquentent. Plus de mixité, plus de famille et bien sûr plus d’hétérosexualité.

o-o-o

À quoi ressemblerait une société sans homme ? Difficile de répondre ? Il suffit pourtant de chercher du côté de son symétrique : une société sans femmes. Parce que là, les exemples ne manquent pas – dont le cas le plus célèbre (mais pas unique) est celui des moines du Mont Athos, en Grèce, qui refusent tout ce qui est féminin, les femmes bien sûr, mais aussi les poules pondeuses. 

Vous voulez quelque chose de plus proche de la réalité ? De façon plus ponctuelle mais en même temps aussi radicale, nous pouvons citer l’interdiction des femmes dans la liturgie catholique, qui a été effective jusqu'à une date récente dans le domaine  des chants d’église. Jugez plutôt : « Dès le 11ème siècle les chœurs de femmes sont définitivement interdits dans les églises. À l’inverse, les écoles et les chœurs professionnels masculins se multiplient. Ce n’est qu’en 1953 qu’une nouvelle réforme, avec cette fois le pape Pie XII autorise enfin les femmes à chanter pendant la messe (à condition de se tenir éloignées de l’autel) » – Lire ici.

 

On haussera les épaules en observant que ce ne sont là que fantasmes et que pour que des hommes existent il faudra toujours des femmes pour les pondre. Mais cela ne change rien au désir, qui lui est bien réel. Et ce désir s’exprime bien réellement dans les pressions patriarcales, comme celle de quitter son travail après la maternité, ou encore les violences domestiques qui atteignent 40% en Corée.

--> Que les fantasmes les plus incongrus soient ridicules et dérisoires ne signifie pas pour autant qu’ils n’ont pas d’effets bien concrets dans des comportements qui restent incompréhensibles sans eux. Dans le cas de la haine des femmes il suffit de regarder ces chiffres que nous venons de citer. 

Toutefois, si la Corée du Sud est effectivement marquée par la haine des femmes, dirons-nous qu’elle n’est pas pour autant marquée par la haine des hommes ? 

Il est vrai que le mouvement 4B est totalement minoritaire. Mais il serait dangereux d’ignorer que le taux de naissance est exceptionnellement bas en Corée.

Comme si les coréennes voulait assurer leur autonomie en réservant leur temps à leur carrière plutôt qu’à la maternité.

samedi 27 avril 2024

Une petite histoire du P.Q. – Chronique du 28 avril

Bonjour-bonjour


Le dimanche, jour de loisir : c’est l’occasion de se cultiver. L’actualité nous offre un article détaillé sur l’histoire du … papier hygiénique. Et c’est vrai : la plupart d’entre nous connaissent le chapitre 13 du Gargantua où Rabelais détaille avec de gigantesques listes de matériel plus ou moins adapté, les méthodes pour se « torcher le cul ». Plaisante énumération calquée sur les études systématiques de la scolastique et ridiculisées par cette application.

Mais on oublie facilement que cette faculté de rafraichir son hygiène était encore problématique au 16ème siècle, comme en témoigne cette brève histoire :

- Chez les Grecs, la haute société utilisait des feuilles de poireaux, quand la population s’essuyait, semble-t-il, avec ses vêtements ou des cailloux lisses.

- La noblesse romaine bénéficiait déjà d’objets plus doux comme des serviettes en tissu ou en laine.

- Au Moyen Âge, on se sert de ce que l’on trouve dans la nature : des feuilles d’arbre ou du foin sont utilisés pour s’essuyer.

- Vers le XVIe siècle, les plus aisés s’offraient le luxe d’utiliser des bouts de tissus en lin et chanvre, voire pour certains en velours

- Au XVIIe siècle la grande invention qui révolutionna le lavage des fesses fut le bidet

- Les premiers à utiliser du papier pour l’hygiène intime sont les Chinois, dès le Ve siècle

- En 1857, l’Américain Joseph Gayetty propose pour la première fois du papier en feuilles volantes imprégnées à l’Aloé, dit "papier thérapeutique", ancêtre du papier toilette que l’on connaît aujourd’hui. (Tout ceci détaillé dans l’article cité)

 

Et qu’en dit le philosophe, convoqué pour donner un peu de hauteur à ces informations ?

Deux choses : 

- D’abord que l’hygiène a été durant toute l’histoire un souci des hommes : malgré la diversité des moyens c’est d’abord la constance du besoin qui frappe l’observateur.

On sait que le chat, chasseur d’affût, supprime ses odeurs corporelles qui trahiraient sa présence.

 


Il est vrai que la nature l’a doté d’une souplesse dont nous ne bénéficions pas

- Ensuite nous sommes intrigués par l’omniprésence de ce besoin : quel intérêt pour l’espèce ? Serions-nous les lointains héritiers de chasseurs pour qui, comme pour le chat, le fait d’être inodores aurait été un avantage ?

vendredi 26 avril 2024

Demain, qui va passer la bâche et torcher les mioches ? – Chronique du 27 avril

Bonjour-bonjour

 

Les opinions politiques sont de plus en plus genrées, entendez que les femmes sont plus progressistes et les hommes plus conservateurs : telle est l’observation rapportée par cet article du Point

- Alors certes on a beaucoup de nuances à apporter, mais pour l’essentiel, la conclusion est que chez les jeunes l’écart entre hommes et femme se creuse quant aux pratiques, opinions prises de positions. 

« Renvoyer tous les bateaux de migrants, généraliser l’écriture inclusive dans les administrations, interdire le port du voile dans l’espace, public : sur ces sujets, un jeune de 20 ans a statistiquement plus de chances de tomber d’accord avec sa grand-mère qu’avec sa petite amie. » (Article cité)

 Faut-il en être surpris ? Lorsque dans une société inégalitaire les positions bougent et qu’en particulier les dominants perdent leur situation, il ne faut pas s’étonner qu’ils deviennent conservateurs, alors que réciproquement les bénéficiaires du changement soient résolument progressistes. Et cela dans tous les domaines, y compris dans ceux qui semblaient n’avoir aucun rapport avec les privilèges menacés. On se rappelle que Sandrine Rousseau avait fait rire à ses dépens lorsqu’elle avait qualifié la côte de bœuf grillée sur le BBQ de pratique genrée. Elle serait peut-être moins ridicule à présent.

- Tout cela parait bien banal et on peut dire que nous aurions dû nous y attendre. Mais à ce compte nous devrions pouvoir anticiper : que vont devenir les hommes ? Vont-ils devoir se soumettre à leur tour à la domination féminine ? Après le #metoo féminin, aurons-nous son équivalent masculin, avec des hommes obligés de faire les courses, passer la serpillère et ranger la vaisselle tout en surveillant les gamins, pendant que madame avec ses copines fera du shopping végan en centre-ville ?

A vouloir imaginer un renversement trait pour trait des situations homme-femme on risque d’être déçus : l’histoire a un peu plus d’imagination que cela. En revanche la vraie question est de savoir si la position de soumis et d’humilié restera présente et vacante pour de nouveaux occupants ? Et qui donc viendra prendre la place des femmes, contraint de subir les humiliations sans ne rien avoir à dire.

jeudi 25 avril 2024

Après Notre-Dame, le Moulin Rouge : tout f* le camp ! – Chronique du 26 avril

Bonjour-bonjour

 

Bientôt la fin des temps ? Y aurait-il des signes qui nous l’annoncent ?

On pourrait le croire lorsque, après avoir entendu les prophètes de l’économie et ceux qui analysent les mouvement sociaux nous annoncer des catastrophes irréparables, on apprend aujourd’hui que les ailes du Moulin Rouge, le célèbre cabaret, sont tombées au sol

 


Alors que la cathédrale Notre-Dame en cours de restauration, montre encore les stigmates de l’incendie qui a failli la détruire, c’est à présent ce célèbre établissement montmartrois adulé des touristes en manque de sensations affriolantes qui a menacé de disparaitre la nuit dernière.

- Si je me permets de faire cette comparaison, c’est que ces deux accidents se ressemblent étrangement : ils sont tous les deux inexpliqués. Malgré des enquêtes très poussées, l’incendie de Notre-Dame reste sans origine connue ; quand à l’envol des ailes du Moulin-Rouge, le contrôle technique de routine effectué le mois dernier n’avait rien signalé d’inquiétant.

Devant cette énigme, le complotisme est une attitude bien tentante : n’y aurait-il pas là une preuve que des forces occultes nous gouvernent et nous envoient des signes pour nous avertir que nous dévions du droit chemin ? 

Des signes… Oui, mais que nous disent-ils ? Que notre civilisation va à sa perte en acceptant des migrants pollueurs de civilisation et des avorteuses qui bafouent la règle sacrée du respect de la vie offerte par Notre-Seigneur ?

A moins qu’il ne faille voir là un signe envoyé par la planète pour nous faire savoir qu’elle ne nous supporte plus ?

Il n’est pas sûr qu’il suffise de bien voter pour calmer ce courroux de ces forces supérieures.

…. Quelques sacrifices humains ne seraient-ils pas opportuns ?

mercredi 24 avril 2024

Des stages pour éviter la voyouterie – Chronique du 25 avril

Bonjour-bonjour 

 

Comment arrêter les mineurs sur la voie de la délinquance et les remettre dans le droit chemin ? On sait que la méthode du gouvernement est plutôt répressive, mais voilà que son action s’engage à présent dans la voie de la prévention.

« M. Attal propose de réserver les « 50 000 places d’internat disponibles » à des « jeunes sur la mauvaise pente », pour les « couper de leurs fréquentations » et les empêcher de « plonger dans la délinquance ». Le stage prévoit des cours d’histoire de France, l’apprentissage de La Marseillaise, le nettoyage de tombes de morts pour la patrie, mais aussi du sport et du théâtre, de la sensibilisation aux méfaits des drogues, de l’addiction aux écrans, de la désinformation ou encore du harcèlement. » peut-on lire dans cet article.

 

Relisons calmement : 

* Les jeunes en passe de devenir des voyous en seront empêchés s’ils apprennent l’histoire de France : je suppose que savoir d’où vient leur pays facilitera leur inscription dans sa trajectoire.

*  Pour cela ils devront aller nettoyer les tombes des morts pour la Patrie. Je ne sais pas qui a inventé cette humiliation, mais il avait sûrement lu Pascal – lequel demande aux athées de se mettre à genoux et de prier pour trouver la foi.

* Plus positivement apprendre la Marseillaise – sans doute pour avoir envie d’égorger les ennemis de la Patrie ; et puis faire du sport pour gagner l’esprit d’équipe, le sens de l’effort et du dépassement de soi-même ; et du théâtre – là je suis incapable de vous dire en quoi ça peut changer leur destinée (sauf à croire que ça a été imaginé pour faire plaisir à madame Macron)

* Ils devront aussi se soumettre à des stages de sensibilisation aux méfaits de la drogue, des écrans, du harcèlement etc. La méthode est déjà appliquée aux automobilistes en passe de perdre leur permis. 

 

Bref, on fait de la pédagogie parce qu’on croit sans doute que ces jeunes pré-délinquants sont simplement des ignorants et que le bien commun les indiffère seulement parce qu’ils ne l’ont pas rencontré. Encore une croyance du pouvoir qui ne peut imaginer qu’on résiste à ses décisions autrement que par ignorance de ses bienfaits.

A quand des internats pour contribuables récalcitrants ?

mardi 23 avril 2024

À Reims, un projet peut en cacher un autre – Chronique du 24 avril

Bonjour-bonjour

 

Permettez-moi de donner pour une fois des nouvelles de ma bonne ville de Reims, laquelle est en émoi : la municipalité a décidé de détruire le pont le plus important de la ville qui enjambe l’autoroute et le canal qui la traversent pour le remplacer par une passerelle et des espaces verts – et ça commence dans un mois.



Selon la Municipalité, « ce projet vise à connecter la ville à l’eau et à la nature tout en développant les activités de loisirs autour de la halte nautique. » (Lire ici)

Bien entendu les opposants n’en démordent pas : ce pont a pour objet de permettre la circulation entre les deux parties de la ville et non de faire joli dans le décor.

Posé comme cela, on voit que ce sont deux philosophies de la ville qui s’opposent : l’une, qui est hédoniste, délaisse les besoins pauvrement utilitaires ; l’autre estime que ces besoins passent avant le souci de rendre la ville plus belle à regarder et plus agréable à vivre 

Le travail s’oppose ainsi aux loisirs, ce n’est pas nouveau. Toutefois il y a un aspect qui reste dans l’ombre, constituant presque un soupçon : et si le projet du Maire était aussi - voire même surtout - de réduire significativement la circulation automobile dans le centre-ville auquel ce pont donne accès ? Après tout un tel projet peut fort bien être soutenu par deux orientations : l’une qui repousse et l’autre qui attire. Repousser les véhicules polluants : attirer les adeptes des centre-ville beaux et ludiques.

Oui, mais voilà : un projet peut surtout servir à en cacher un autre - il n’est pas utile de demander le quel cache et le quel est caché.

lundi 22 avril 2024

Not in my backyard – Chronique du 23 avril

Bonjour-bonjour

 

En France toute réforme un peu contraignante est acceptée… à condition de n’affecter que le voisin. Les anglais ont une formule pour cela : « Not in my backyard », c’est à dire « Pas dans mon jardin ». 

Voilà qui est clair. Appliquons : le déficit des comptes public ne déroge pas à ce principe. Qui doit payer ? Les chômeurs ? Les grosses fortunes ? Les retraités ?

Oui, les retraités qui, par le biais de l’indexation sur l’inflation ont vu leur niveau de vie protégé l’an dernier alors que les actifs, eux, le voyaient chuter. De plus le niveau des économies réalisables sur leur dos boucherait facilement le trou financier. « L'indexation de 5,3 % des pensions, ce sont les 15 milliards d'euros qui manquent dans le budget 2023 », estime François Ecalle, ancien conseiller à la Cour des comptes. (A lire ici)

L’idée a germé et s’est répandue au sein de l’exécutif : Thomas Cazenave, le ministre délégué chargé des Comptes publics, a suggéré, pour limiter les dépenses, de sous-indexer les retraites dans le futur budget 2025. Colère du chef de l’État : « Arrêtez de sortir des mesures qui n'ont même pas été évoquées, sauf si vous voulez à coup sûr perdre les élections ! ». (Art. référencé)

 

La question est triple : quelle mesure choisir : celle qui serait juste ; celle serait efficace ? Et enfin, la quelle assurerait un bon rendement électoral ?

La réponse est : ça dépend. Vérifions selon les trois critères que nous venons de dégager à propos des retraités :

1° L’efficacité : Plumer les retraités serait certes efficace mais ruineux politiquement. Colbert le disait « L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris. »

2° La justice : Il ne suffit pas qu’une mesure soit efficace, encore faut-il qu’elle ne contredise pas nos valeurs fondamentales. Supposé que l’assassinat de certains citoyens soit la condition du redressement des comptes publics, ces crimes ne pourraient être commis sans faire basculer le pays dans la barbarie.

3° La popularité : on voit bien en quoi consistent le soucis des hommes et des femmes qui nous gouvernent : qu’importe l’efficacité ou la justice des mesures envisagées ; en termes d’importance, la seule efficacité significative est électorale : permettre de rester au pouvoir. Machiavel n’a jamais dit autre chose.

 

Maintenant supposez qu’on dise : surtaxons les travailleurs immigrés, et nous boucherons le trou des comptes publics. Là tout le monde applaudirait, car personne n’a de migrant dans sa « backyard »

dimanche 21 avril 2024

Sicut umbra, dies nostri – Chronique du 22 avril

Bonjour-bonjour

 

Je tombe ce matin sur cet article qui évoque un tableau peu connu de Claude Monet intitulé « La pie » et qui est exposé au musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand du 8 mars au 30 juin 2024 dans le cadre de l’exposition Neige, en partenariat avec Orsay.

 

 

Claude Monet, tableau peint à Étretat en 1868-1869

 

L’auteur de l’article met l’accent sur la manière dont ce tableau a été reçu à l’époque, surprenant le public par sa tonalité claire loin des paysages bitumineux alors très courants. Et puis la leçon que donne Claude Monet : non, la neige n’est pas blanche, elle reflète toutes les couleurs de la palette du peintre.

Mais surtout, fidèle en cela à l’idéal impressionniste, Monet donne à voir ce que l’instant a de plus furtif : un oiseau perché sur une barrière et prêt à chaque seconde à s’envoler. Le peintre saisit l’instantané de la vie, sans doute parce que là est l’essentiel.

 

-  C’est ici que le philosophe réagit : l’art a la responsabilité de nous donner une vision solidaire de la réalité de la vie en forgeant à travers ses œuvres des images qui en témoignent. Ainsi de ce tableau où le détail devient l’essentiel : tout ici est changeant, aussi bien l’oiseau sur la barrière que la neige qui va fondre. Mais n’est-ce pas aussi ce que nous donnent à voir nos sensations, toujours changeantes, selon l’heure, la lumière, mais aussi selon notre état d’esprit ?

La sagesse antique tirait de cette instabilité une leçon d’humilité : « Sicut umbra, dies nostri » (Nos jours sont comme l'ombre) disent sentencieusement les cadran solaires. Avec l’impressionisme c’est précisément cette variabilité qui donne de la valeur à l’existence.

Telle est du moins la leçon de La Pie

samedi 20 avril 2024

Ricardo, Marx, Michelin : une même théorie du salaire – Chronique du 21 avril

Bonjour-bonjour

 

Le groupe de pneumatiques Michelin a annoncé mercredi à Clermont-Ferrand la mise en place d’un salaire "décent" et d’un "socle de protection sociale universel" pour ses 132 000 salariés dans le monde.

Salaire décent… Le salaire minimum – alias SMIC – ne serait donc pas « décent » ?

Lisons (ici) la définition : « Le salaire décent ("living wage" en anglais) doit permettre de couvrir les besoins fondamentaux d'un individu – comme le logement, les repas, la santé et l'éducation - et des personnes dont il ou elle a la charge. » 

 

Vous voyez la différence ? Non ? Réfléchissez : alors que le SMIC est un montant minimum, certes, mais identique d’un bout à l’autre de la France, voici que le salaire décent garantit la satisfaction de certains besoins fondamentaux quel que soit le lieu considéré. On sait par exemple que se loger et se déplacer en Ile-de-France coûte plus cher que partout ailleurs : les smicards francilien ne peuvent couvrir leurs besoins avec leur salaire alors que c'est possible ailleurs.  Le salaire décent de Michelin est ainsi évalué jusqu’à trois fois le SMIC.

Est-ce donc si nouveau que cela ? 

En fait on retrouve la théorie du salaire « naturel » de Marx, lequel la tenait de Ricardo si je ne m’abuse. Il s’agissait de définir la valeur du travail fourni par l’ouvrier, qui se mesure à l’argent nécessaire pour se procurer l’équivalent de ce qui a été consommé durant le travail, à savoir : de quoi se nourrir, se loger et élever les enfants qui, devenus adultes, viendront remplacer leurs pères dans la fabrique. Ce salaire n’est pas soumis aux fluctuations du marché, mais il se mesure aux besoins fondamentaux. (Sur tous ces points on se reportera à Marx dans son ouvrage intitulé Salaire, prix et profiten ligne ici).


On dira qu'il est impossible de mesurer ces besoins fondamentaux parce qu'ils changent avec les époques. 

 

Les besoins fondamentaux fin 19ème siècle

 

Comme on le voit, dès le 19ème siècle il a fallu intégrer un temps de loisir au salaire naturel : il doit permettre de vivre et pas seulement survivre. Le salaire décent de Michelin doit intégrer le cinoche du mois (ou de la semaine ?)


- Alors, nous n’aurions donc rien inventé depuis1865, date de la publication du livre de Marx ?

Si fait : nous avons inventé le juste partage des profits entre les actionnaires et les ouvriers ; et pour cela nous avons aussi inventé la participation des employés à la gouvernance de l’entreprise. Mais c’est là que ça coince un peu…

vendredi 19 avril 2024

Et le sexe dans tout ça ? – Chronique du 20 avri

Bonjour-bonjour

 

Devant la multiplication des épisodes de violence, que ce soit du fait de guerres ou dans les relations sociales gangrénées par le fanatisme, beaucoup s’interrogent : d’où vient cette prédilection de l’humanité pour son autodestruction ? Et comment se fait-il que malgré cela l’humanité persiste et prolifère, atteignant un chiffre astronomique qui risque de menacer la survie de l’espèce par l’impossibilité de nourrir tous ces gens ?


C’est Malthus qui le premier a posé le problème en 1798 dans son ouvrage fondateur « Essai sur le principe de population ». Il y démontrait que l’équilibre entre une population et les ressources du milieu s’établissait à un niveau très bas, de sorte que les peuples parvenus à ce point ne pouvaient qu’à peine subvenir à leurs besoins. Il préconisait donc de contrôler les naissances afin maintenir le chiffre de la démographie en deçà de cette situation de survie misérable.

En sorte que d’un côté l’espèce humaine a tendance à proliférer, mais de l’autre il lui faut aussi un penchant à l'auto-destruction afin de purger l’excédent de population.


--> D’un côté les femmes qui font des enfants, de l’autre les hommes qui les détruisent.

Ce que les artistes ont exprimé sans détour : 

 

 

A gauche l’Origine du monde (Courbet) – A droite l’origine de la guerre (ORLAN)

 

Certes nous devrons affiner l’analyse : la sexe masculin a deux fonctions bien distinctes : d’une part procréer, et d’autre part susciter la violence par les hormones qu’il secrète.

Mais c’est l’occasion de comprendre que, si la nature nous a dotés comme toutes les espèces de la faculté de nous perpétuer, elle nous a aussi donné les hormones de la violence et de l’autodestruction. 

Vous détestez la guerre ? Alors, castrez les messieurs ; mais alors dites adieu à l’espèce humaine.

jeudi 18 avril 2024

Le Flic-de-Matignon – Chronique du 19 avril

- Bonjour les petits enfants ! Vous me reconnaissez ?

- Ouiiiiii !

- Et vous savez comment je m’appelle ?

- Guignoooool !

- Voilà, les petits enfants : aujourd’hui le Gendarme a pris le pouvoir, il règne sur Matignon – Vous savez ce que c’est que Matignon ?

- Non !!!!

- C’est de là que tous les flics, les argousins, les procs de France sont commandés, pour vous fliquer, vous condamner, vous embastiller.

- Houhhhhh ! Sors ton gourdin Guignol !

 


- Écoutez, les petits enfants quand vous verrez le Flic de Matignon, il faudra me prévenir.

- Oui, Guignol on te dira

- Mais pour cela il faudra aussi savoir le reconnaitre.

- …

- Alors voilà : ce Gendarme-là, ce n’est pas n’importe lequel. C’est celui qui veut :

- Fournir aux parents une « aide à la punition »

- Créer des « internats d’office »

- Effectuer des retrait de points au bac ou au brevet pour les « fauteurs de trouble »

- Supprimer l’excuse de minorité

- Instituer une comparution immédiate pour les mineurs

- Au secours Guignol, il arrive !

mercredi 17 avril 2024

Carlos Tavares : 100000 € par jour – Chronique du 18 avril

Bonjour-bonjour

 

Vous en avez peut-être les oreilles encore bourdonnantes : le salaire de monsieur Tavares, le patron de Stellantis, est tellement exorbitant qu’il a fallu le traduire en montant journalier pour que ça ressemble à une somme qui nous parle : 100000 chaque jour (samedi et dimanche compris). Quand monsieur Tavares se lève le matin, il vient juste de gagner 100000 € qu’il peut dépenser en toute tranquillité dans la journée, car il sait qu’il en aura autant demain matin.

 

Comment justifier une telle somme ? Monsieur Tavares évoque tranquillement son contrat de travail : son salaire y est indexé sur le chiffre d’affaires de Stellantis. Que l’entreprise soit en déficit et il ne touche plus rien du tout tant que les bénéfices ne sont pas revenus. Mais rien n’y fait : ce montant parait toujours injustifiable.

Le philosophe sort alors de sa besace un de ses classiques : il s’agit du Léviathan écrit par Thomas Hobbes en 1651 : ça ne date pas d’hier ! Et que dit Thomas Hobbes ? 

« Le prix ou la VALEUR d'un homme est, comme pour tous les autres objets, son prix, c'est-à-dire ce qu'on donnerait pour avoir l'usage de son pouvoir. » (chapitre 10)

Détaillons :

- D’abord qu’un homme est identifié, pour parler comme Marx, à sa force de travail (« l’usage de son pouvoir »)

- Ensuite le produit de ce travail est identifié à un objet, autrement dit à quelque chose qui s’échange sur un marché. (1)

- Enfin que le montant de cette transaction est équitable lorsque les deux parties tombent d’accord sur son montant.

Très bien. On voudrait maintenant savoir en fonction de quoi les parties en présence tombent d’accord ?

 Cet accord est fonction du retour sur l’investissement que représente ce montant. On compare le salaire de monsieur Tavares avec le « salaire » de Kilian Mbappé : c’est tout à fait juste. Que ce soient les investisseurs du Paris-Saint-Germain ou les actionnaires de Stellantis la question est la même : « Combien gagnerons-nous grâce à cette personne ? »

Le salaire de Calos Tavares est strictement un investissement comme les autres, et c’est pour cela que finalement ce sont les actionnaires qui auront à le justifier – ou pas.

 

Dernier point : on on voudra savoir alors pourquoi les bénéfices réalisés par Stellantis ne sont pas pris en compte de la même façon pour fixer le salaire des ouvriers de l’usine ? Après tout, sans eux, pas de production, donc pas de profit.

2° Reste donc à rappeler un élément déterminant pour fixer les transactions du marché : c’est la rareté. Il est beaucoup plus facile de remplacer un ouvrier qu’un patron efficace. Et ça marche pour tout le monde : qu’on se demande comment est fixé le salaire d’un ingénieur – surtout s’il est informaticien.

C.Q.F.D.

--------------------

(1) Pour mémoire Marx n'évoque le marché que pour dire qu'il n'intervient que de façon marginale dans le montant de la valeur d'échange étant entendu que selon lui elle ne représente qu'une fluctuation temporaire.



mardi 16 avril 2024

Chérie, reprends donc une petite bouffée d’ozone – Chronique du 17 avril

Bonjour-bonjour

 

Lu ce matin dans Ouest-France : à cause de la pollution, des mouches se trompent de partenaires sexuels

 

 

Explication : des drosophiles ont été exposées, durant deux heures, à de fortes concentrations d’ozone, ce gaz à effet de serre qui pullule sous l’effet de la chaleur et des vapeurs des pots d’échappement de véhicules. Résultat : les bestioles ainsi shootées émettaient moins de phéromones. Et les femelles, laissées libres de copuler, ont jeté leur dévolu sur des mâles… d’autres espèces. (Art. cité)

Et ce n’est pas fini : la majorité des mouches nées de ces accouplements contre-nature se sont avérées stériles. Seuls sont fertiles les rejetons des couples de drosophila simulans avec les mauritania ou les sechellia (= autres variétés) : les femelles mutantes semblant d’ailleurs plus attirantes que jamais pour leurs homologues mâles.

La transposition chez les hommes est tentante, nous la ferons donc sans hésiter. Car si nous ne disposons pas de récepteurs de phéromones, nous en émettons pourtant et qui sait quel effet leur perturbation peut avoir ? 

Douteux ? Peut-être, mais imaginons alors que notre sexualité soit pilotée par des stimuli à défaut des quels nos choix pourraient errer vers d’autres partenaires devenus d’un coup plus attirants. L’exemple des mœurs dépravés des légionnaires plus attirés par les chèvres que par les femmes des environs ne viendrait-il pas de cette pollution aggravée par la chaleur tropicale ? Et si des singes de la jungle voisine venaient à les tenter, aurions-nous des hybrides pour vérifier leur attractivité ?

L’affirmation selon la quelle les femelles drosophiles sont alors plus sujettes que les mâles à se jeter sur tout ce qui bouge ne fait que redoubler notre trouble : issu d’un désir secret ? Hummmm….

… Fantasmes que tout cela ? Oui, bien sûr… Mais fantasmes réels quand même

lundi 15 avril 2024

À couper le souffle – Chronique du 16 avril

Bonjour-bonjour

 

Un religieux a été poignardé en pleine messe, et quatre autres personnes ont été blessées ce lundi lors d’une attaque dans l'église du Bon Pasteur, une église assyrienne de Wakeley, dans l’ouest de Sydney.

Le service religieux était retransmis en direct sur internet. La vidéo montre un homme s'approchant de l'autel, levant le bras droit et frappant le prédicateur avec un couteau.

 


Le suspect âgé de 15 ans est soigné pour des blessures à la main et a été conduit dans un endroit sûr, l'attaque ayant provoqué la fureur parmi les fidèles. 

 

L’omniprésence de la vidéo nous donne à voir des évènements les plus fugaces et les plus imprévus, allant du simple fait divers à l’évènement historique.

Imaginez un peu. Nous sommes en 1610, le 14 mai précisément. Le roi Henri IV décide de rendre visite à son Ministre Sully qui est malade, mais son carrosse est bloqué, rue de la Ferronnerie, près des Halles et du cimetière des Saints-Innocents, par une charrette de foin qui barre la rue. « Ravaillac, qui n'attendait que cela, se hisse sur un rayon de la roue. Passant le bras par-dessus le duc d'Épernon, il frappe le roi à la poitrine de plusieurs coups de couteau. Il est aussitôt maîtrisé et traîné dans un hôtel voisin puis à la prison de la Conciergerie. Trop tard. Henri IV meurt tandis que le carrosse rebrousse chemin jusqu'au Louvre. » (Lu ici)

Et si, en 1610 comme à présent il y avait eu une caméra de surveillance rue de la Ferronnerie : qu’est-ce que ça aurait changé ? On aurait tout vu, et nous aurions vécu une émotion sans pareil, quelque chose « à couper le souffle » comme on dit aujourd’hui et que nous aurions pu nous repasser en boucle des dizaines de fois. 

Alors bien sûr, dans le même temps nous n’aurions pas eu le loisir de nous demander qu’est-ce que ça a eu comme conséquence pour la France ? Le règne d’Henri IV, bien éprouvé par les guerres de religion et leur conclusion avec l’Édit de Nantes promulgué en 1598 aurait-il pu pacifier la France et lui éviter des déchirements ultérieurs ?

Oui, nous n’aurions pas aujourd’hui le temps de nous intéresser à des questions pareilles : ce que nous voulons, c’est du sang, du sperme et des larmes.

Et pour ça, on peut compter sur les vidéos youtube.

dimanche 14 avril 2024

Le « double bind » du réchauffement climatique – Chronique du 15 avril

Bonjour-bonjour

 

J’ai hésité à vous le dire, mais comme nous sommes lundi, journée de l’énergie et de la robustesse, je peux le faire : La baisse de pollution aggrave le réchauffement climatique. (Lu ici)

 

- Vraiment ? Comment est-ce possible ? 

- Les mesures le prouvent pourtant : le bilan de l’année 2023, année record sur tous les plans est implacable : c’est la plus chaude de l’histoire. Et le contrôle de la qualité de l’air l’établit : c’est – en partie – à cause de la baisse de la pollution.

- Comment cela ?

- C’est que le réchauffement est l’effet de deux mécanismes : l’un qui est dû aux gaz à effet de serre est bien connu. L’autre résulte des aérosols en suspension dans l’air dont la présence dans l’air réfléchit la lumière solaire vers le ciel. En gros, la Terre polluée est plus réfléchissante ; non polluée, elle est plus sombre, et donc elle capte plus la chaleur du soleil. 

o-o-o

Plus de pollution : ça chauffe ; moins de pollution, ça chauffe également. Quoiqu’on fasse on fait également mal. Et ne cherchez pas de solution dans le désespoir de la fuite en avant, du genre : « Puisque c’est manqué, alors allons-y : polluons gaiement », car dans ce cas non seulement vous entretiendrez le réchauffement, mais vous allez accroitre le taux de mortalité par maladie pulmonaire avec un air de moins en moins respirable.

Que faire ?

On est un peu dans le mécanisme du « double bind » qui signifie qu’on ne peut résoudre un problème en restant dans la même logique qui l’a produit. 

La double contrainte donne un exemple classique de l’affirmation d’Albert Einstein selon laquelle « vous ne pouvez pas résoudre un problème avec le même type (ou le même niveau) de réflexion que celui qui a créé le problème » qui a donné naissance à la physique relativiste. 

Un exemple ? Le problème classique du bouddhisme japonais : « Un maître zen ramasse un bâton et le lève sur un de ses élèves, en disant : « Si tu dis que ce bâton est réel, je te frapperai, si tu dis que ce bâton n’est pas réel, je te frapperai avec. Ce bâton est-il réel ou pas ? » Tant que l’étudiant reste au même niveau de pensée que celui que le maître a utilisé pour créer la double contrainte, il est coincé. Si l’étudiant se lève et attrape le bâton, commence à chanter, ramasse son propre bâton et fait semblant de « combattre l’épée », etc., il ou elle a transcendé le double lien et a changé le contexte de la relation. » (Lu ici)

 

- Pigé ? Ce qu’il faut ce n’est pas lutter contre la pollution par la dépollution. Il faut inventer une nouvelle procédure – comme absorber le CO2 tout en diffusant un aérosol de poussières non toxiques, ou de modifier la couleur de l’air…