La mort transfigure la vie et les panégyriques ne retiennent que les faits glorieux accomplis par le défunt.
Pourtant si l’on regarde les réactions à la mort de Jacques Chirac, telle que vue depuis l’étranger, on a une toute autre impression. En particulier celle de « girouette » changeant d’avis selon ses ambitions ; et celle de Bonaparte, chef autoritaire – mais ça c’est bien entendu un travers très français : on ne va pas reprocher aux français de juger selon leur identité.
Les anglo-américains ne ménagent pas Jacques Chirac, même après sa mort. Laissons tomber la rancœur des américains plantés par le Président français en pleine préparation de la guerre anti-Saddam ; et la détestation des français consubstantielle à la nation anglaise. Il faut dire aussi que certains « éloges » funèbres françaises ne valent pas mieux.
Mais justement : n’est-ce pas là que se rencontre la sincérité ? Certes il ne s’agit pas de dire du mal des morts rien que pour être sincère. Mais quoi ? La mort transfigure-t-elle véritablement la vie ? Malraux disait « la mort transforme la vie en destin », signifiant par là que, d’un coup, tous ses épisodes prennent un sens dans le parcours complet de la vie – n’est-ce pas là déjà beaucoup ? Faut-il en plus que ce soit un parcours glorieux – voire héroïque ? Récemment, sur un plateau télé les invités faisaient l’éloge d’un réalisateur ciné qui était présent. Gêné de tant d’amabilité, ce dernier a juste dit : « J’ai cru que j’étais mort ».
Mais justement : n’est-ce pas là que se rencontre la sincérité ? Certes il ne s’agit pas de dire du mal des morts rien que pour être sincère. Mais quoi ? La mort transfigure-t-elle véritablement la vie ? Malraux disait « la mort transforme la vie en destin », signifiant par là que, d’un coup, tous ses épisodes prennent un sens dans le parcours complet de la vie – n’est-ce pas là déjà beaucoup ? Faut-il en plus que ce soit un parcours glorieux – voire héroïque ? Récemment, sur un plateau télé les invités faisaient l’éloge d’un réalisateur ciné qui était présent. Gêné de tant d’amabilité, ce dernier a juste dit : « J’ai cru que j’étais mort ».
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