Marine Le Pen déclare : "le respect de l'esprit républicain, c'est que dans la mort on n'est plus dans le conflit politique, dans la contestation politique, on est dans l'hommage"
Gérald Darmanin quant à lui déclare "Je pense que le président Jacques Chirac a été sans aucune espèce de doute possible un grand ennemi de la famille Le Pen et que c'est un bel héritage que nous devons continuer à mettre en place"
On rappelle qu’un décret de 1989 relatif aux cérémonies publiques fixe la liste des corps et autorités pouvant être conviés. Les députés en font partie et Marine Le Pen est députée du Pas-de-Calais. Lu ici
« Dans la mort on n’est plus dans le conflit politique », mais la lutte contre la famille Le Pen « c'est un bel héritage qu’il faut continuer à mettre en place ». Quand la lutte est trans-générationnelle, qu’elle devient un héritage, ça s’appelle une vendetta.
Quoique… On est encore hésitant : « vendetta », n’est-ce pas un trop grand mot, ne s’agit-il pas en réalité d’une simple coutume à la quelle on se conforme juste pour que l’ordre habituel du protocole soit respecté ? Oui, à moins que cette présence à cette cérémonie soit un message politique avantageux pour le parti dirigé par Marine Le Pen.
On en est à peu près convaincu lorsqu’on lit cette déclaration de Marine Le Pen, faite quelques heures avant ce refus : « Je suis la présidente du premier parti de France. Il est parfaitement naturel que je me rende aux obsèques de l'ancien président de la République qu'était Jacques Chirac ». Il ne s’agit certes pas de prendre une revanche sur celui qui a vaincu son père en 2002. Il s’agit de montrer que le Rassemblement National est devenu le premier parti de France – rang prouvé et certifié par cette présence. Rang contesté par son éviction : pour être le premier parti de France, encore faut-il être un parti républicain, ce que la famille Chirac conteste – là est sans doute le message du défunt président dont il faut sauvegarder l’héritage.
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