Le coq de la cathédrale de Paris, dans les bras de l'architecte en chef
Les Journées du patrimoine qui viennent se dérouler sont l’occasion de retrouver une partie de notre passé, du moins de ce passé que nous acceptons de reconnaître comme significatif de notre identité.
Mais voilà que concomitamment s’offre cette exposition qui nous donne à voir ce coq chu du haut de la flèche de Notre-Dame de Paris carbonisée par l’incendie récent, et qui dans son froissement de cuivre paraît comme un animal vivant – blessé mais pas mort.
Oui, cet accident ne nous aurait-il pas donné à voir un aspect nouveau du passé, puisque cette sculpture date de Viollet Le Duc ? Notre patrimoine ne serait-il pas plus proche de nous que nous le croyions, dans la mesure où il peut être affecté par les mêmes accidents que ceux qui nous éprouvent ? Les ruines des châteaux forts ne nous disent-elles pas plus que les châteaux restaurés sur lesquels on a effacé les injures du temps et qui paraissent tout juste sortis des mains de l’architecte ? C’est en tout cas l’impression que j’ai eue en Suisse voyant sur les bords du lac Léman ces joyaux médiévaux dans leur écrin de verdure qui évoquent plus les parcs d’attraction genre Disney que les combats d’hommes en armure.
Et si on remettait en place sur la flèche restaurée ce coq tel quel ?
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