lundi 23 septembre 2019

EN BRETAGNE, UN POLICIER SE LIVRE À UN COMBAT DE BOXE AVEC UN CAÏD EN PLEINE RUE

Un combat de boxe entre un policier en service et un jeune caïd en plein quartier sensible à Quimper, c'est la scène à laquelle ont pu assister quelques personnes en direct, et des milliers d'autres sur les réseaux sociaux, depuis que la vidéo du combat, assez virale, a déboulé sur la toile. 



On y voit un fonctionnaire de police, reconnu dans la ville pour ses états de services se battre, gants enfilés sur les mains, dans un combat de boxe avec un jeune homme en civil,  qualifié de "caïd local".
Ce serait pour montrer à son groupe que la police ne comptait pas leur laisser le quartier pour faire leurs activités illégales que le membre des forces de l'ordre a accepté de se livrer au combat que lui a proposé le jeune "caïd". (Vu ici)

En plein 21èmesiècle, un duel, gants de boxe aux poings entre un policier et un « caïd » de quartier sensible : qui l’aurait cru ? Et voilà que non seulement ça s’est produit, mais considéré comme digne d’être diffusé sur les réseaux sociaux ! La hiérarchie du policier qui n’a semble-t-il rien compris à l’évènement menace bêtement de sanctionner le fonctionnaire, alors qu’il a montré que l’honneur peut encore être en cause dans la lutte pour la domination d’un quartier : voilà qui méritait mieux.
Car jusqu’à présent on croyait que les questions d’hégémonie se réglaient dans ces milieux à coup de kalach’, pendant que la police se contentait de compter les points – c’est à dire les cadavres. Or, en quoi la possession d’une mitraillette prouve quelque chose quant à la qualité de celui qui la détient : est-il d’un seul coup plus fort, plus viril, plus courageux ? Alors qu’à main nue (ou presque) à la seule force de son bras, on peut montrer sa vaillance et son autorité.
J’ai juste deux restrictions :
            - d’abord quel était l’enjeu de ce combat ? S’agissait-il de laisser le territoire à l’adversaire vainqueur ? Dans ce cas, réfléchissons un peu à ce qui aurait du se passer au cas où le policier aurait été vaincu.
            - Ensuite, s’agissait-il dans l’esprit du mauvais garçon d’un duel d’honneur ? Peut-être avait-il simplement conçu ce combat comme un moyen d’écraser son adversaire, façon de prouver à ses complices qu’il était bien leur chef, un peu comme dans la meute, il y a un mâle alpha ?

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