Le speaker du Stade de France a d'abord évoqué un "incident technique avec l'hymne albanais", sans plus de précisions, avant de commettre un nouvel impair : « Toutes nos excuses aux supporters de l'Arménie » (sic), a-t-il ensuite déclaré, se trompant sur le nom de l'adversaire des Bleus
Le Premier ministre albanais Edi Rama a indiqué que président Macron lui a présenté ses sincères excuses pour la gaffe scandaleuse de la Fédération française de Football avec l'hymne national « Le président français a considéré cette gaffe comme « une erreur inacceptable » et a apprécié la réaction de nos joueurs », a poursuivi Edi Rama, précisant qu'Emmanuel Macron lui a demandé de publier ses excuses. Lu ici
Dans un premier temps, on se dit que c’est un gag divertissant, rien de plus. Et puis, on se dit que les hymnes nationaux avant les matchs de foot sont des choses sérieuses et qu’on garde en mémoire celui du match France-Algérie où la marseillaise fut sifflée entrainant le retrait courroucé de Jacques Chirac, Président de la République. N’oublions pas que la « mode » de chanter la Marseillaise à tout bout de champ (Cf. les Gilets-Jaunes et autres contestataires qui en ont fait un marqueur de leur enracinement populaire et revendicatrice) vient sans doute de cette habitude des supporters, durant les matchs internationaux, de chanter l’hymne français (1).
Ensuite et parallèlement je remarque que le Président Macron a présenté ses excuses au Premier ministre albanais. On comprend que ce n’est pas l’« homme » Emmanuel Macron, qui a présenté ses excuses, mais bien le représentant de la France, celui qui, lorsqu’il parle, fait parler le pays tout entier. Et ça, c’est quand même quelque chose que j’ai du mal à supporter. Bien sûr, je ne refuse pas de présenter mes excuses à l’Albanie, et je suis bien content que quelqu’un s’en charge pour moi, parce que, voyez-vous, je ne connais pas d’albanais auprès qui le faire. Mais je souhaiterais que l’on vienne me demander si je suis d’accord pour une telle démarche, et certes, c’est sans grande importance dans ce cas, mais ce serait sans doute beaucoup plus significatif dans d’autres. Supposons que le Président donne l’accolade à Donald Trump : c’est comme si chaque français le faisait. Et j’imagine quelques françaises outrées : « On veut me faire croire que moi, femme humiliée par ce gros porc, je serais d’accord pour le serrer sur ma poitrine ? Plutôt mourir dans le fossé, comme dit Boris ! »
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(1) Ce regain de nationalisme vocal s’est doublé durant le Mondial de foot de 2018 de la multiplication des drapeaux tricolores aux fenêtres.
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